Au plus près des chauffeurs de camion confrontés à la crise des migrants
Louis Laforge vous emmène ce samedi 12 mars au plus près de ceux qui sont chaque jour confrontés à la crise des migrants : les chauffeurs de camion.
Louis Laforge s'est rendu au plus près d'un chauffeur routier habitué à faire le trajet Calais/Londres. C'est désormais son quotidien : trois fois par semaine, avant de prendre la route en direction de la Grande-Bretagne, Olivier Crépin vérifie sa remorque avec minutie et pas seulement pour la pression des pneus. Il faut également s'assurer qu'aucun migrant ne s'est caché pendant la nuit.
Rester vigilant et tolérant
À 34 ans, Olivier a déjà passé plus de 15 ans sur les routes. Mais depuis plusieurs mois, le travail n'est plus tout à fait le même. Son entreprise a été obligée de renforcer le système de surveillance et les grilles de protection. "Depuis le début de la crise [des migrants ndlr.], dans tout ce qui est investissement et frais supplémentaires, on est à 350 000 euros à peu près", explique Arnaud Dequidt, directeur d'exploitation de Transports Carpentier. Et pour l'instant, pas de dédommagement de l'État ou de qui que ce soit. C'est l'entreprise qui paye. Le métier a tellement changé qu'aujourd'hui certains chauffeurs préfèrent démissionner.
Le parcours jusqu'à l'Angleterre est semé d'embûches, particulièrement aux abord de la tristement célèbre "jungle" de Calais. La difficulté pour les chauffeurs : rester tolérant et faire la part des choses. Mais il faut rester vigilant. Les contrôles sont nombreux et en cas d'infraction, côté britannique, c'est 2 000 livres par migrant.
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