Hautes-Alpes: des parcelles d'alpages déplacées pour étudier le réchauffement climatique
À quoi ressembleront nos montagnes dans quelques décennies ? Des scientifiques de Grenoble viennent de lancer une opération spectaculaire pour étudier l'impact du réchauffement climatique. Ils ont prélevé des parcelles d'alpages à 2 500m d'altitude.
À Villar-d'Arène (Hautes-Alpes), une expérience scientifique a déplacé les montagnes ce mercredi 28 septembre. Dans ces sacs se jouent la compréhension de l'impact du réchauffement de la planète. "L'originalité de l'expérience est qu'on n’étudie pas une plante isolée, mais l'intégralité de l'écosystème", explique Jean-Gabriel Valay, directeur de la station alpine Joseph Fourier (Hautes-Alpes). Depuis lundi, une quinzaine de scientifiques découpent les flans du Galibier à 2500m d'altitude dans des conditions difficiles.
Opération de la même envergure dans les Alpes suisses
L'enjeu est de créer un laboratoire à ciel ouvert. Ce laboratoire en pleine montagne doit permettre de mieux comprendre la réaction des espèces animales et végétales à un changement de température. Ce projet est porté par l'université de Grenoble (Isère), le CNRS et par des crédits européens. En ce moment, une opération de la même envergure se déroule dans les Alpes suisses. Il ne reste plus à attendre que la greffe des parcelles à leur nouvelle altitude prenne. Une greffe sous haute surveillance qui devra passer l'hiver avant d'être livrée aux études de la centaine de chercheurs attendus sur les pentes du Lautaret.
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