Uber, UberPOP, covoiturage... quelles sont les différences ?
Les taxis parisiens perturbent le trafic pour protester contre les différents dispositifs de véhicules de tourisme avec chauffeur. Francetv info revient sur ces offres.
Ils sont une nouvelle fois en colère contre ce qu'ils estiment être une "concurrence déloyale" du géant américain Uber. Les chauffeurs de taxi ont entamé, lundi 15 décembre, une opération escargot depuis les aéroports parisiens. Ce mouvement de protestation contre UberPOP et plus largement les dispositifs de véhicules de tourisme avec chauffeur, pourrait perturber le trafic vers la capitale, même s'il n'est pas soutenu par les principales fédérations.
L'occasion pour francetv info de revenir sur les différents dispositifs qui font concurrence aux chauffeurs de taxi, et leur avenir.
La société Uber
Qu'est-ce que c'est ? C'est le nom d'une des plus grosses entreprises proposant les services de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC). Il s'agit de voitures banalisées, souvent haut de gamme, qui se présentent comme une alternative aux taxis. Elles doivent être réservées à l'avance par les clients.
Quel avenir ? Face à la colère des taxis, qui dénoncent une concurrence déloyale, le gouvernement a décidé de remettre à jour les règles encadrant le transport de voyageurs, via la loi Thévenoud, promulguée début octobre, et qui entrera en vigueur en janvier. Elle empêche notamment aux VTC de prendre des clients à la volée dans la rue, une pratique qui relève de la prérogative des taxis.
Le service UberPOP
Qu'est-ce que c'est ? Il s'agit d'une application pour smartphone, lancée en février, par cette même société américaine Uber. Exclusivement réservée à Paris et aux proches banlieues, elle permet à des particuliers de s'improviser chauffeurs en conduisant d’autres particuliers sur de petits trajets contre rémunération.
Quel avenir ? Elle sera interdite en France dès le 1er janvier 2015 avec l'entrée en vigueur de la loi Thévenoud sur la régulation de la concurrence avec les taxis, a déclaré lundi 15 décembre le porte-parole du ministère de l'Intérieur. La mise en relation de particuliers du type UberPOP sera alors passible de deux ans de prison et de 300 000 euros d'amende.
Le covoiturage
Qu'est-ce que c'est ? Selon la définition fournie dans la loi du 27 janvier 2014, il s'agit de l’utilisation en commun d’un véhicule terrestre à moteur par un conducteur non professionnel et un ou plusieurs passagers majeurs pour un trajet commun. La prise de contact peut se faire par petites annonces ou bien sur des plateformes comme Blablacar ou iDVroom.com, lancé par la SNCF.
Quel avenir ? A la différence d'UberPOP, ces services ne sont sont pas rémunérés grâce à une tarification prédéfinie, au kilomètre parcouru et au temps écoulé, avec un prix minimum. Il ne s'agit, pour le chauffeur, que d'une somme qui doit recouvrir ses frais, et non une rémunération. Ce type de covoiturage n'est donc pas dans le collimateur des taxis, ni du gouvernement.
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