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Trois exemples de cohabitation entre taxis et VTC à l'étranger

En France, le gouvernement a donné satisfaction aux taxis dans le bras de fer qui les opposent aux VTC. Ce qui n'a pas toujours été le cas dans d'autre ville, à l'étranger, où les deux parties coéxistent.

Article rédigé par franceinfo - Par Manon Descoubès
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
A New York, les fameux "yellowcabs" ont le droit de marauder dans la rue. Pas les VTC. (DU SORDET-ANA / ONLY WORLD)

Avantage aux taxis ! A la suite d'une nouvelle manifestation, jeudi 13 février, le gouvernement a décidé de reporter les immatriculations de VTC. Maintenant, une médiation débute. Elle durera deux mois. A son terme, un accord devra être trouvé entre les deux parties. Et si l'on en croit plusieurs exemples à l'étranger, une cohabitation est possible.

En Californie, la libéralisation totale du marché des VTC

Après une bataille juridique de neuf mois, l'ouverture de débat public, les compagnies de VTC ont eu raison des taxis en octobre 2013. "Nous avons dit aux autorités de privilégier des millions de conducteurs et de Californiens plutôt que quelques milliers de taxis, se souvient Geoffroy Mathieux, fondateur français de Tickengo dans Le Figaro. Puis le gouvernement a décidé de consulter la population." La Californie s'est ainsi prononcée en faveur d'une libéralisation totale et rapide du secteur.

Uber, Lyft, Sidecar ou Tickengo, entre autres compagnies de voitures avec chauffeur, ont été autorisés à conduire leurs clients au même titre que les taxis sous licence. Selon Geoffroy Mathieux, "à l’heure d’internet et des smartphones, le lobby des taxis ne pouvait plus tenir".

A Londres et New York, un exemple de modus vivendi

A Londres comme à New York, taxis et VTC parviennent à coéxister, comme le rappelle un article du Point. Et les deux offres se complètent : d'un côté, les "blackcabs" et les "yellowcabs" pour les premiers et de l'autre, les "minicabs" pour les seconds.

Une sorte de charte déontologique s’est mise en place entre les deux acteurs du marché, et chacun veille au respect de ses prérogatives. Les taxis sont libres de marauder, c'est-à-dire de tourner dans les rues pour trouver des clients, tandis que les VTC doivent être précommandés. Le tarif de course est déterminé par le compteur kilométrique pour les premiers. Les VTC, eux, établissent un forfait. 

A Bruxelles et Vancouver, un tarif minimum

Dans des villes comme Bruxelles ou Vancouver, les gouvernements ont choisi de protéger les conducteurs de taxis en imposant une course minimum aux VTC. Ainsi, le trajet coûtera au moins 90 euros à Bruxelles et 50 euros à Vancouver, selon Nicolas Rousselet, président de l’Union nationale des industries du taxi et le PDG du groupe G7, cité par Le Monde.

La mise en place d’un tarif minimum, à hauteur de 60 euros, avait d'ailleurs été demandée par les syndicats de taxis français, en plus d'un délai de réservation et de l’interdiction des applications sur smartphone.

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