Dans les Vosges, un homme qui disait s'inspirer de "Cinquante Nuances de Grey" condamné à 13 ans de prison pour viols
La cour d'assises des Vosges a condamné un homme de 31 ans, vendredi 19 avril, à 13 années de réclusion criminelle pour des viols sur deux anciennes partenaires ainsi que des violences et atteintes sexuelles sur une ex-conjointe. Cet homme originaire de l'île Maurice a en outre été condamné à une interdiction du territoire français.
L'accusé affirmait s'inspirer dans ses rapports intimes de la saga érotique Cinquante Nuances de Grey dans laquelle le héros du roman, Christian Grey, initie sa partenaire à des relations sexuelles où se mêlent jeux de domination et soumission. Au terme d'un procès qui a duré près de trois semaines devant les assises des Vosges, le parquet d'Epinal avait requis 18 ans de réclusion, assortis d'une période de sûreté pour la moitié de la peine, ainsi qu'une interdiction définitive du territoire national.
Pour les victimes, "un immense soulagement"
"La cour d'assises nous a suivis sur la moitié des victimes puisqu'il a été acquitté pour trois sur six", a déclaré Stéphane Giuranna, avocat de l'accusé. "On a été également suivis sur la peine : 13 ans, sans période de sûreté", a souligné l'avocat. "C'est une décision que nous allons étudier pour voir s'il convient de faire appel ou non", a-t-il dit. Le parquet comme l'accusé ont dix jours pour prendre cette décision.
Du côté des victimes, dont trois s'étaient constituées parties civiles, les avocats se disent "très satisfaits", tel Renaud Gerardin, avocat de l'ex-compagne du trentenaire condamné. Cette dernière "est soulagée d'avoir été reconnue victime". "Elle ne dénonçait pas des faits de viol, mais des violences et atteintes sexuelles pour lesquels il a été reconnu coupable", a précisé son avocat.
"C'est une grande satisfaction de voir que la cour d'assises a indiqué solennellement aujourd'hui qu'aucune pratique sexuelle quelle qu'elle soit ne pouvait rendre le viol concevable", a réagi Carine Deschamps, avocate de l'une des trois plaignantes. Pour la dernière, qui dénonçait également un viol, cette décision sonne comme "un immense soulagement", a confié son conseil, Béatrice Founès.
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