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Plan blanc activé en Moselle : "ça permet de dégager des lits et d'essayer de désengorger des urgences", selon un délégué syndical FO

Le plan blanc a été activé en Moselle par l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est pour faire face à une situation tendue dans les hôpitaux du département, en particulier les services des urgences.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Image d'illustration. (ALINE MORCILLO / HANS LUCAS)

"Ça permet de dégager des lits et d'essayer de désengorger des urgences parce qu'aujourd'hui, c'est l'engorgement complet", a réagi ce dimanche sur franceinfo Marc Reisdorf, délégué syndical FO du groupe SOS Santé, alors que le plan blanc a été activé en Moselle dimanche 17 septembre par l'ARS.

L'activation d'un plan blanc permet aux directeurs d'établissement de se réorganiser, par exemple en déprogrammant des opérations considérées comme non-urgentes ou encore en réorganisant les plannings du personnel. Il s'agit de faire face à une situation tendue dans les hôpitaux du département, en particulier les services des urgences. 

Engorgement géographique en Moselle

Selon Marc Reisdorf, cet engorgement n'est pas dû au Covid, mais à la situation géographique du département.

"Nous sommes une région frontalière, nous avons trois pays, l'Allemagne, le Luxembourg et la Belgique où les salaires sont beaucoup plus élevés et l'ensemble de nos forces vives médicales et paramédicales, dès que des postes se libèrent, vont y travailler"

Marc Reisdorf, délégué syndical FO du groupe SOS Santé

à franceinfo

Des revalorisations salariales insuffisantes

"Les salaires et les conditions de travail sont nettement meilleures qu'en France", tout cela "vide nos hôpitaux et nos services". Alors que début septembre, le gouvernement a annoncé des revalorisations salariales des soignants avec un milliard d'euros sur la table, Marc Reisdorf estime que ce n'est pas suffisant.

"Ça ne sert à rien. Pour nous, de ce côté-là de la frontière, le salaire d'une infirmière du privé à but non-lucratif est, en brut, d'environ 2 500 euros. De l'autre côté de la frontière, ils débutent quasiment au double, le coup de pouce ne va pas changer la donne"

Marc Reisdorf, délégué syndical FO du groupe SOS Santé

à franceinfo

"Pour les patients, les attentes sont interminables", il faut donc "améliorer les conditions de travail et nous amener du personnel pour qu'on puisse prendre en charge les patients dans des conditions dignes", lance le délégué syndical de Force ouvrière.

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