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Infirmière et secrétaire médicale blessées à Reims : "Ça fait froid dans le dos que nos collègues ont été agressées de cette manière à l'arme blanche", témoigne FO

"Toutes ces dernières années, on peut voir une recrudescence d'agressivité verbale vis-à-vis de nos collègues soignants" expique Cédric Renard délégué FO au CHU de Reims après l'attaque au couteau lundi 22 mai
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

"Ça nous fait froid dans le dos que nos collègues ont été agressées de cette manière à l'arme blanche. C'est inexplicable", témoigne lundi 22 mai sur franceinfo Cédric Renard, secrétaire général FO au CHU de Reims. Une infirmière et une secrétaire médicale ont été blessées à l'arme blanche lundi 22 mai au sein de l'hôpital de Reims. Un suspect a été interpellé et placé en garde à vue pour des faits de tentative d’assassinat, précise le parquet de Reims.

"Toutes ces dernières années, on peut voir une recrudescence d'agressivité verbale vis-à-vis de nos collègues soignants", poursuit Cédric Renard. "Le travail effectué par nos agents se fait dans des conditions qui ne sont pas toujours optimum", dénonce-t-il.

>>> Reims : une infirmière et une secrétaire médicale blessées à l'arme blanche au CHU, le pronostic vital de l'une d'elles engagé

Lors de son interpellation, le suspect a indiqué en vouloir au milieu hospitalier, selon les informations de franceinfo de source proche. Tenant des propos incohérents, il a affirmé avoir été maltraité depuis plusieurs années dans les milieux psychiatriques. Il a assuré qu'à chaque fois qu'il croisera une blouse blanche, il la "plantera" car il veut "se venger". Le suspect a un profil de "déséquilibré", selon une source policière. Un couteau a été retrouvé dans une poche de son pantalon, a appris France Télévisions de source policière

"Tous les hôpitaux sont touchés par le manque de personnels", dénonce Cédric Renard. Tout cela nous pousse à "travailler à flux tendu, c'est du sous-effectif qui amène à des situations de prise en charge très compliquée", explique-t-il. "On a une population qui est de moins en moins compréhensive et qui n'arrive pas à imaginer la tension que les collègues peuvent avoir dans les services et obligatoirement les gens sont insatisfaits et se rebellent contre nos collègues", détaille-t-il.

On veut "du personnel en conséquence dans les services" et il faut que "la population se rende compte du service rendu et du travail effectué dans nos hôpitaux", il faut "faire confiance" aux "soignants", conclut Cédric Renard.

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