La tour de la brasserie Heineken à Schiltigheim (Bas-Rhin) domine le paysage et est presque un emblème de la ville. Pourtant, le groupe a annoncé sa fermeture d’ici trois ans, lundi 14 novembre. “On a tous pris une baffe, et là encore, on a du mal à réaliser”, dit une salariée. 400 000 litres de bière sont brassés dans l’usine chaque jour, une production transférée dans les usines de Mons-en-Barœul (Nord) et à Marseille (Bouches-du-Rhône) où certains salariés pourraient être replacés.Une usine trop chère pour Heineken“Ils veulent fermer l'Espérance, capitale de la bière en Alsace, premier site à avoir brassé la Heineken. Stratégiquement, cela n’a pas de sens”, lance Vania Brouillard, représentant syndicale FO. Avec 160 ans d’existence, l’usine était un symbole, la dernière encore en activité dans une capitale de la bière qui a vu ses brasseries fermer une à une. Son activité est trop chère selon la direction de Heineken, notamment avec la flambée du prix de l’énergie et des céréales et trop contraignantes avec une usine en centre-ville. “Cette histoire doit continuer d’une façon ou d’une autre. C’est une chance d’avoir de l’activité économique en plein centre-ville”, explique Danielle Dambach, maire de Schiltigheim.