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Goulard et Raffarin, lauréats du prix de l'humour politique

Les deux élus UMP ont été particulièrement récompensés lors de cette 10e édition. FTVi compile les meilleures phrases des élus en 2012.

Article rédigé par franceinfo
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François Goulard (à g.) et Jean-Pierre Raffarin, en 2004 à Paris. Tous deux sont lauréats du prix "Humour et politique" 2012. (FRANCK FIFE / AFP)

POLITIQUE – Si toutes leurs déclarations ne prêtent pas à sourire, les politiques adeptes des petites phrases ont souvent de l'humour. Volontairement ou non. Lundi 8 octobre, le prix de l'humour politique a récompensé deux élus UMP : François Goulard, président du conseil général du Morbihan ; et Jean-Pierre Raffarin, sénateur UMP de la Vienne, qui a remporté un "grand prix spécial" "pour l'ensemble de son œuvre". Les prix spéciaux du jury ont été décernés à Ségolène Royal, présidente PS du conseil régional de Poitou-Charentes, et Pierre Charon, sénateur UMP. Florilège.

Dans la catégorie "tacle politique"

Pierre Charon emporte le prix spécial du jury, donc, grâce à cette pique à destination d'Eva Joly, candidate Europe Ecologie-Les Verts lors de l'élection présidentielle, à la peine dans les sondages : "Eva Joly, c'est un pour tous, tous pour un, et deux pour cent."

Daniel Cohn-Bendit à Eva Joly, décidément source d'inspiration cette année : "Si tu te retires, ça crée un vide. Si tu continues, tu tombes dans le vide." 

Les camps de François Hollande et Nicolas Sarkozy étaient aussi sélectionnés. Le député socialiste Bernard Cazeneuve, pour cette sortie sur l'heure d'été : "Elle aura un avantage, c‘est une heure de moins de Nicolas Sarkozy." Et Brice Hortefeux, pour ce cinglant : "Passer de rien à chef de l‘Etat, Hollande va souffrir."

Le jury avait aussi retenu cette pique du Premier ministre britannique, David Cameron, à François Hollande en marge du sommet du G20 en juin : "Quand la France instituera un taux de 75% pour la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu, nous déroulerons le tapis rouge aux entreprises françaises."

Dans la catégorie "boulette"

On se souviendra de ce conseil très prévenant de Nora Berra, la secrétaire d‘Etat en charge de la Santé, qui suggérait sur son blog aux sans-abris de ne pas sortir de chez eux au plus fort de l‘hiver : "Je recommande aux personnes les plus vulnérables (sans-abri, nourrissons et personnes âgées) d‘éviter de sortir." 

Ou bien Jack Lang, député du Pas-de-Calais annoncé un temps dans les Vosges : "Je ne voulais pas être parachuté d‘en haut."

Dans la catégorie "philosophe"

Premier dans cette catégorie, et récompensé par le Grand prix spécial de l'édition 2012, Jean-Pierre Raffarin, si coutumier du fait qu'il existe maintenant le substantif "raffarinades" pour désigner ses sorties alambiquées. Comme lors de l'entre-deux tours : "La gravité de la crise, c'est la crise de la gravité."  Mais aussi ce conseil à Nicolas Sarkozy : "Travaille tes silences, baisse d‘un ton !"

Lauréat de l'édition 2012, François Goulard, président UMP du conseil général du Morbihan : "Etre ancien ministre, c'est s'asseoir à l'arrière d'une voiture et s'apercevoir qu'elle ne démarre pas."

Egalement inspirés, Jean-Christophe Lagarde, vice-président du Nouveau Centre : "0% pour un fromage, c'est bon pour la santé mais pas pour un sondage présidentiel." Ou encore Christian Jacob, député UMP de Seine-et-Marne : "Le socialisme c‘est vraiment une île au milieu des terres."

Dans la catégorie "mauvais goût"

Cette déclaration désormais célèbre de Nadine Morano, alors ministre déléguée à la formation professionnelle : "Me faire passer pour quelqu'un de raciste, je trouve cela choquant... Ma meilleure amie est tchadienne, donc plus noire qu'une Arabe."

Ou encore cette exclamation spontanée de Thierry Mandon, élu député PS de l'Essonne face au sortant UMP Georges Tron, adepte de la réflexologie plantaire, accusé de harcèlement sexuel et de massages de pieds qui auraient dérapé : "Ça lui fera les pieds !"

Mais c'est Ségolène Royal qui remporte un prix spécial du jury grâce à cette étonnante sortie à la veille des primaires socialistes : "Ce n'est pas plus mal que ce soit une femme qui soit élue pour faire le ménage."

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