Georges Tron a été mis en examen mercredi soir pour viols et placé sous contrôle judiciaire
L'ex-secrétaire d'Etat et maire de Draveil (Essonne) a été laissé en liberté, a précisé son avocat, après la présentation de son client aux juges d'instruction d'Evry.
L'une des deux ex-employées municipales ayant déposé plainte contre Georges Tron a jugé jeudi "aberrante" la mise en liberté sous contrôle judiciaire de l'ex-ministre.
"Ce serait le charcutier d'à côté, il serait en prison. Aujourd'hui, lui est libre. C'est aberrant", a déclaré Virginie F. sur RTL.
"Aujourd'hui nous avons des pressions, nous avons des menaces, il va falloir qu'on les vive", a-t-elle ajouté.
Toutefois, "je ne changerai pas un point, une virgule et une majuscule de mes déclarations. Il faut arrêter de salir les gens, il faut arrêter de chercher des complots", a-t-elle souligné.
Mercredi, une information judiciaire pour viols en réunion a été ouverte contre l'ancien membre du gouvernement et l'une de ses adjointes à sa mairie de Draveil.
Interrogé par l'AFP alors qu'il se rendait à Evry, l'avocat de l'ancien secrétaire d'Etat, Me Olivier Schnerb, a qualifié de "hardie" la qualification de cette information judiciaire.
Mardi, l'ancien secrétaire d'Etat a contesté avec force les accusations d'agressions sexuelles et de viol.
Son avocat Me Olivier Schnerb, avait déclaré à son arrivée à la DRPJ de Versailles : "Il ne s'agit pas de nier. Mais quand on est innocent, on conteste. Donc il conteste".
Deux ex-employées accusent M. Tron
Georges Tron a le 29 mai mais est resté maire UMP de Draveil (Essonne). Deux ex-employées municipales avaient porté plainte contre lui le 25 mai et maintenu leurs accusations d'agression sexuelle lors de leur audition devant les enquêteurs de la PJ de Versailles.
Georges Tron, adepte de la réflexologie, nie depuis le début les accusations, tout comme l'une de ses adjointes, également visée par la plainte des deux femmes qui étaient employées par la mairie. En quittant le gouvernement, Georges Tron avait déclaré qu'il allait faire la démonstration de son innocence "une affaire personnelle".
V., 34 ans, raconte cet épisode dans sa plainte publiée par Rue 89 : "lorsque je lui ai dit que je pratiquais l'acupression, il m'a répondu avec enthousiasme en me disant qu'il pratiquait la réflexologie depuis dix ans. (...) Sans me demander la permission, il m'a enlevé ma bottine et a commencé à me toucher soi-disant les points de réflexologie."Elle relate également cet autre événement : un jour, après un repas, "Monsieur Tron m'a demandé de rester et de m'asseoir en face de lui. (...) Brigitte (alors adjointe à la Culture à la mairie de Draveil) s'est mise derrière moi et m'a caressé les épaules, la poitrine tout en me dégrafant. Georges Tron m'ayant demandé de fermer les yeux et de ne pas les rouvrir. (...) J'ai entendu Brigitte faire une fellation à monsieur Tron".
Fin mai, son avocat, Me Schnerb, avait défendu l'attrait de son client pour la réflexologie qui le conduirait à proposer des massages des pieds: "Il est de notoriété publique que le maire encourage les médecines douces et la réflexologie. C'est insolite, inhabituel. Mais si vous saviez le nombre de hobbies surprenants dans nos mairies françaises, vous seriez stupéfaits", avait-il dit.
Lire aussi : Les deux plaintes qui visent Georges Tron (sur Rue 89)
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