François Fillon a défendu son bilan social à Matignon à l'approche du remaniement ministériel prévu fin novembre
"Je crois à la continuité de notre politique réformiste parce que l'on ne gagne rien à changer de cap au milieu de l'action et parce que le redressement de la France réclame de la durée", a-t-il dit.
La question de son maintien comme chef du gouvernement se pose alors que le nom du ministre de l'Ecologie est cité dans les "Premiers ministrables".
Se présentant comme le défenseur du "dialogue social", le Premier ministre a assuré mercredi que rien n'était "plus injuste" que de "dire que les liens avec les partenaires sociaux ont été négligés" depuis 2007.
"La loi sur la modernisation du marché du travail de juin 2008, la loi sur la démocratie sociale d'août 2008, la loi sur la formation professionnelle de novembre 2009, sont toutes issues d'accords entre partenaires sociaux", a-t-il ajouté. "Cette politique est équilibrée, et ce n'est pas en la faisant basculer à gauche ou à droite que l'on obtiendra des résultats. Cela n'est pas non plus en reniant ce que l'on a fait ou en nous excusant d'avoir réformé que nous convaincrons nos concitoyens. Les Français nous jugeront sur notre cohérence, notre droiture et notre franchise", a-t-il déclaré.
"Nous avons des défis à relever qui ne se prêtent nullement à des virages tacticiens", a poursuivi François Fillon, qui les a énumérés: "une discipline budgétaire sans faille d'ici 2013", un allègement "des contraintes qui pèsent sur nos entreprises", "l'emploi", "la fiscalité", "la sécurité sociale"... "Le président de la République a commencé à moderniser la France. Cette politique doit être poursuivie. Notre pays ne doit pas repartir en arrière", a encore dit le Premier ministre.
Revenant sur la réforme des retraites, il s'est également félicité que l'exécutif n'ait "pas cédé sur les principes essentiels". "Pas seulement parce que c'est une réforme juste et indispensable, mais aussi parce qu'il était temps de rompre avec les petits compromis ou les reculades du passé". "La démocratie sociale a besoin de la volonté et de la clarté politique car la responsabilité syndicale ne peut s'épanouir dans l'irrésolution et la démagogie du pouvoir", a-t-il poursuivi.
Selon un sondage BVA publié fin octobre, 51% des Français
souhaitent que François Fillon reste à Matignon. La proportion
monte à 80% chez les sympathisants de droite.
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