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Florange : "J'assume", affirme Jean-Marc Ayrault

Mittal, mais aussi la Corse et l'affaire Cahuzac : dans un entretien au "Journal du dimanche", le Premier ministre revient sur les dossiers sensibles qui s'accumulent.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Marc Ayrault, à Matignon (Paris), le 30 novembre 2012. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

POLITIQUE - Le feuilleton Florange, la criminalité en Corse, son ministre du Budget attaqué pour un compte en Suisse... les dossiers sensibles s'accumulent pour le Premier ministre. Mais il ne tremble pas. "Je reste droit dans mes bottes", cette expression rendue célèbre par Alain Juppé, lorsqu'il était Premier ministre en 1995, résume l'interview que l'actuel chef du gouvernement a donné au Journal du Dimanche daté du 9 décembre. Francetv info vous résume ses principales mises au point.

Sur Florange

"J'assume parfaitement ce qui a été décidé. Je ne mens pas aux Français", dit le Premier ministre qui défend sa décision de ne pas nationaliser le site de Florange du sidérurgiste ArcelorMital. "J'agis sans semer des illusions", ajoute-t-il. "Je ne veux pas dire aux Français : 'J'arrive, je nationalise et tout est réglé'", poursuit le locataire de Matignon qui rappelle qu'il n'y a pas de plan social à Florange.

Il explique que l'option brandie par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a été écartée car "cela passe par une loi, c'est un processus long et semé d'obstacles juridiques". Il affirme qu'il s'agissait d'"un résultat hypothétique en matière industrielle et en termes d'emplois" et que cela "coûterait au moins un milliard d'euros"

Jean-Marc Ayrault fait également preuve de compassion à l'égard des ouvriers du site mosellan, mettant en avant son histoire personnelle : "Je comprends l'émotion, je comprends le scepticisme, les souffrances. Je suis issu d'une histoire familiale ouvrière".

Sur la Corse

La violence ne faiblit pas sur l'île de Beauté. Vendredi soir, un homme a été abattu. C'était le vingtième meurtre de l'année en Corse. Par ailleurs, une vingtaine d'attentats ont visé des résidences secondaires. "Intolérable", tranche Jean-Marc Ayrault qui assure que le gouvernement va "tout mettre en œuvre pour stopper cette spirale du crime".

Volontaire, il dit que le gouvernement va "s'attaquer à la racine du mal, pour aller au fond des choses", dénonçant une "pègre", et des "organisations de type mafieux".

Sur Jérôme Cahuzac

Le ministre du Budget est accusé par Mediapart d'avoir eu un compte en Suisse jusqu'en 2010. "J'ai toute confiance en lui", répète Jean-Marc Ayrault, comme il l'a déjà fait cette semaine dans le 20 heures de France 2.

"Le minsitre du Budget a démenti formellent ces accusations à l'Assemblée. Je n'ai pas de raison de douter de sa parole", ajoute le Premier ministre. "Je souhaite qu'il puisse se défendre et que cela se fasse le plus vite possible", poursuit le chef du gouvernement.

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