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Finistère : pour sauver son école, une mairie brade ses terrains

La commune de Berrien souhaite ainsi attirer de nouveaux habitants, et empêcher la fermeture d'une classe à la rentrée.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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L'école de Berrien (Finistère), menacée par la fermeture d'une classe. (GOOGLE MAPS)

Elle abat sa dernière carte. Après avoir organisé plusieurs manifestations pour lutter contre la suppression d'un poste d'enseignant dans son école, la mairie de Berrien (Finistère) a décidé de lancer une opération séduction dans la commune en bradant dix terrains, rapporte Le Télégramme mercredi 3 juin. Les élus espèrent ainsi remplir rapidement un lotissement et faire gonfler les effectifs de l'école.

Le maire de ce village de 987 habitants, Paul Quémener, explique au quotidien régional que la fermeture d'une classe, décidée par le ministère en novembre, n'a plus de raison d'être aujourd'hui. Alors que l'Education nationale avait estimé que 73 enfants seraient présents sur les bancs de l'école à la rentrée contre 72 en septembre dernier, les enseignants ont terminé l'année avec 81 élèves. Supprimer un poste d'enseignant obligerait en outre un instituteur à gérer une classe de 31 enfants de CE2, CM1 et CM2.

Prêts à ouvrir une "classe sauvage"

Pour faire monter les effectifs, le conseil municipal a donc décidé de vendre dix terrains de 800 m² chacun à 1 euro par m² au lieu de 9,50 euros. Une méthode déjà expérimentée avec succès à la fin des années 1980 par la commune du Moustoir, dans les Côtes-d'Armor, relève Le Télégramme. En cas d'échec, des parents d'élèves se tiennent prêts à tenir une "classe sauvage" à la rentrée.

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