Evin à la tête de la principale Agence de santé
L'ancien ministre socialiste de la Santé Claude Evin a été nommé mercredi en Conseil des ministresL'ancien ministre socialiste de la Santé Claude Evin a été nommé mercredi en Conseil des ministres
C'est à l'un des postes clés de la réforme du système de santé de Roselyne Bachelot que vient d'accéder M. Claude Evin en prenant la direction de la future Agence d'Ile-de-France.
Les agences régionales qui verront le jour d'ici la mi-2010, seront en effet les pierres angulaires de la politique de santé de chaque région.
Elles auront pour mission de réunir tous les acteurs (Etat, assurance maladie) et surtout de coordonner des secteurs jusqu'à présent cloisonnés: médecine de ville, hôpitaux, établissements du médico-social et maisons de retraite.
Parcours
Rocardien, député PS de Loire-Atlantique jusqu'en 2007, M. Evin , 60 ans, a été membre de gouvernements socialistes de 1988 à 1991, en charge notamment de la Santé.Il est l'auteur de la fameuse Loi Evin de 1991 qui a interdit de fumer dans de nombreux lieux publics et de faire de la publicité pour les boissons alcoolisées. Ses anciennes fonctions ministérielles lui ont par ailleurs valu d'être poursuivi devant la Cour de Justice de la République (CJR) dans l'affaire du sang contaminé. Des plaignants lui reprochaient de ne pas avoir organisé le rappel des personnes transfusées avant l'entrée en vigueur en 1985 du dépistage systématique du sida dans les dons du sang.
Mais la commission d'instruction de la CJR a rendu un non-lieu en 2003. M. Evin a également été relaxé en mai dernier par le tribunal correctionnel de Paris, devant lequel il était accusé d'avoir indirectement exercé des pressions pour un retrait de plainte de parents d'une victime de l'affaire du sang contaminé.
Avocat, Claude Evin préside depuis 2004 la Fédération hospitalière de France (FHF), qui représente auprès des pouvoirs publics les responsables de l'ensemble des hôpitaux publics. Ardent militant de l'hôpital public, il a souvent interpellé les gouvernements de droite à donner davantage de moyens aux hôpitaux pour assurer leurs missions de service public.
Partisan de la réforme
Ces derniers mois, il a défendu la loi "Hôpital, Patients, Santé, Territoires" (HPST) de Roselyne Bachelot, un texte qui a fait l'objet de tirs croisés venant aussi bien de l'opposition politique
que de la majorité. Tout en suggérant quelques améliorations, M. Evin avait qualifié ce texte d'"absolument nécessaire pour défendre l'hôpital public", jugeant qu'il était "loin d'être libéral" et qualifiant d'"excessives" les critiques formulées par d'éminents médecins mobilisés contre le texte.
Mercredi, il a indiqué au Parisien qu'il avait "milité depuis longtemps pour la création de ces agences régionales de santé" qui ne sont selon lui, "ni de droite ni de gauche". Roselyne Bachelot avait déjà confié une mission à Claude Evin début 2008, en
le chargeant de présider le comité de suivi et d'indemnisation des victimes de surdoses de radiation lors de leur traitement à Toulouse.
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