Les salariés d'Aldi évacués pendant l'assaut contre les Kouachi ne devront pas rattraper leurs heures
L'entreprise a démenti avoir exigé que ses employés empêchés de travailler en raison de l'opération policière à Dammartin-en-Goële rattrapent les heures perdues.
L'entreprise dément toutes les accusations qui pèsent sur elle. Une quinzaine de salariés de la société Aldi à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) avaient affirmé, par la voix d'un syndicat, qu'ils devaient rattraper des heures de travail qu'ils n'avaient pu effectuer, vendredi 9 janvier, en raison de l'assaut préparé puis donné contre les frères Kouachi, retranchés ce jour-là dans un entrepôt à proximité. La direction d'Aldi apporte des précisions, mardi 20 janvier.
"La direction ne confirme absolument pas ces informations qui sont erronées, indique un communiqué. Aucune perte de salaire n'affectera les salariés, aucune heure ne sera à récupérer, que les salariés aient été présents ou non le 9 janvier. Cette position a été reprécisée aux salariés le 19 janvier 2015."
Bloqués sur le chemin du travail
Confinés dans leur entreprise depuis le début de la journée, les salariés avaient été évacués par les forces de l'ordre vers 16h20, une demi-heure avant l'assaut donné contre les deux auteurs de l'attentat meurtrier perpétré à Charlie Hebdo. Ils n'avaient donc pas pu effectuer complètement leurs sept heures de travail quotidiennes.
Résultat, selon Le Parisien, qui citait une déléguée du personnel CFTC : les heures non travaillées leur auraient été décomptées par la direction. Selon les dernières déclarations de cette dernière, qui avait d'abord confirmé cette information au Parisien, il n'en sera rien. Par ailleurs, ceux qui n'ont pas pu accéder à l'entreprise le matin du fait des barrages routiers ne perdront pas non plus leur journée.
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