Eric Woerth assure que c'est Matignon qui a tranché sur la cession par l'Etat de l'hippodrome de Compiègne
Dans une interview au Figaro de mercredi, l'ex-ministre du Budget affirme que la question s'est réglée lors d'une "réunion interministérielle informelle" en mars 2010.
La Cour de justice de la République pourrait se prononcer le 13 janvier sur l'ouverture ou non d'une enquête concernant Eric Woerth dans cette affaire.
Ce dossier, affirme l'ancien ministre du Budget, puis du Travail, "a été traité en interne par les administrations et, évidemment, pas par moi. Ce dossier m'a occupé six minutes, peut-être sept".
"Le 12 mars 2010, poursuit-il, c'est Matignon qui a tranché lors d'une réunion interministérielle informelle. Y assistaient les représentants de Bercy et de l'Agriculture. Le cabinet du Premier ministre a arbitré dans le sens de France Domaine" (organisme de l'Etat chargé notamment de la vente des biens de l'Etat)", précise-t-il dans le quotidien.
L'été dernier, le Canard Enchaîné accusait Eric Woerth, maire de Chantilly (Oise), d'avoir bradé en mars 2010 une parcelle de la forêt de Compiègne comportant un golf et un hippodrome. Le terrain a été vendu pour 2,5 millions d'euros à la Société des courses de Compiègne alors qu'il était ministre du Budget.
Fin août 2010, le journal satirique avait publié une lettre embarrassante signée de l'ancien ministre de l'Agriculture. Dans ce courrier de 2003, Hervé Gaymard refusait la vente de l'hippodrome du Putois, estimant qu'elle n'était "pas possible" du point de vue légal.
Eric Woerth, qui a quitté le gouvernement lors du dernier remaniement en novembre, a toujours contesté ces accusations.
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