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Eric Besson a indiqué mercredi que la circulaire aux préfets pourrait aboutir à la régularisation de 1.000 étrangers

"L'estimation de mes services, elle est aléatoire car par définition c'est du cas par cas (...) cela pourrait être un millier de personnes" a déclaré le ministre de l'Immigration, M. Besson sur France Inter.Il a précisé les critères à retenir pour l'admission exceptionnelle au séjour des salariés étrangers.
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Eric Besson, le ministre de l'Immigration (France 3)

"L'estimation de mes services, elle est aléatoire car par définition c'est du cas par cas (...) cela pourrait être un millier de personnes" a déclaré le ministre de l'Immigration, M. Besson sur France Inter.

Il a précisé les critères à retenir pour l'admission exceptionnelle au séjour des salariés étrangers.

Outre "l'ancienneté du séjour en France, qui doit être au moins égale à cinq ans, il faut exercer un métier dit en tension, soit dans le métier, soit dans la zone géographique (...), l'ancienneté dans l'entreprise qui doit être égale ou supérieur à 12 mois, la nature de la promesse d'embauche qui doit être supérieure à 12 mois, l'intégration du demandeur".

"Au titre du travail, c'est de l'ordre de 3.000 (sans papiers) qui sont régularisés chaque année, pour les cas humanitaires, c'est un petit peu moins, empiriquement de 1.000 à 2.500", a déclaré M. Besson.

Méthode critiquée
La décision de ces régularisations est le fruit d'un mouvement de grèves entamé il y a plus de six semaines par des salariés sans papiers, avec le soutien d'un front de onze syndicats et associations, dont la CGT et la Cimade qui dénoncent "l'arbitraire préfectoral" dans l'examen des dossiers de régularisation par le travail.

Interrogé sur la circulaire adressée mardi aux préfets par le ministre de l'Immigration Eric Besson, Raymond Chauveau (CGT), l'un des coordinateurs du mouvement, a déclaré "vouloir attendre de voir le texte pour se prononcer. Les mots, les virgules comptent". Il a critiqué la méthode du ministre, qui après quatre réunions avec les organisations syndicales et associations, "court devant les médias et nous met devant le fait accompli".

A ce stade, a-t-il ajouté, "il n'y a pas de réponse sur le travail au noir et sur la question des intérimaires ou des aides à domicile". Quant aux cinq ans requis de présence sur le territoire, M. Chauveau estime que "cela signifie que le gouvernement a pris l'option de maintenir des travailleurs sans droit pendant cinq ans et qu'il accepte que les patrons, comme Bouygues, Veolia, les restaurants Costes, KFC, Suez, il faudrait les citer tous, puissent par le jeu de la sous-traitance et de l'intérim, avoir des salaries sans droit pendant cinq ans".

L'intervention d'Eric Besson sur France Inter en vidéo:


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