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Environ une centaine de jeunes migrants tunisiens occupaient lundi un immeuble appartenant à la mairie de Paris

Ces jeunes migrants, pour la plupart passés par l'Italie, dorment depuis plusieurs jours "dans les jardins de Paris", et notamment au Parc de la Villette.Ils ont envahi un immeuble, situé au 51 avenue Simon Bolivar, dans le XIXe arrondissement, vers 1H00 du matin.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Des migrants tunisiens dans le parc de la Villette à Paris, le 27 avril 2011. (AFP PHOTO / THOMAS SAMSON)

Ces jeunes migrants, pour la plupart passés par l'Italie, dorment depuis plusieurs jours "dans les jardins de Paris", et notamment au Parc de la Villette.

Ils ont envahi un immeuble, situé au 51 avenue Simon Bolivar, dans le XIXe arrondissement, vers 1H00 du matin.

Mouhieddine Cherbib, membre de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), l'a expliqué à l'AFP. Selon la police, entre 80 et 100 Tunisiens occupent le bâtiment, tandis que certains occupants évoquent un chiffre de 200, dont plusieurs mineurs, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Un lieu pour s'organiser"
"Nous vivons dehors, passons de 24 à 36 heures sans fermer l'oeil, nous vons peur, nous avons froid, nous avons faim et manquons de tous les besoins fondamentaux de la vie quotidienne", a expliqué dans un communiqué le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris. Les membres de ce collectif ont déployé une banderole sur le bâtiment, sur laquelle on pouvait lire "ni police, ni charité, un lieu pour s'organiser".

Selon Yves Contassot, conseiller (Vert) de Paris présent sur les lieux, "les Tunisiens négocient avec le cabinet du maire. L'idée est de trouver un lieu pour 80 personnes". La mairie de Paris doit faire des propositions dans l'après-midi, a-t-il précisé. Certains migrants assurent vouloir rentrer en Tunisie mais demandent une prime au retour volontaire de 2.000 euros, a-t-il poursuivi.

"Ce n'est pas une action contre la mairie de Paris. Nous voulons interpeller le gouvernement, pour obtenir des logements décents pour ces Tunisiens", a précisé M. Cherbib.

L'immeuble occupé est insalubre et il est expulsable à tout moment par la préfecture, a précisé Danielle Simmonnet, conseillère de Paris (PG). A la mi-avril, une quinzaine de membres du Collectif Jeudi noir avaient déjà occupé l'immeuble quelques jours pour ces raisons.

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