Entreprises : quand les patrons chouchoutent leurs salariés
Portraits croisés de deux entreprises, où salariés et direction ont trouvé le chemin d'un management "horizontal". Reportage en Indre-et-Loire et dans l'Hérault.
Ils ont la trentaine, sont chefs d'entreprises, et très recherchés. Des entrepreneurs dans le viseur des salariés, qui placent leur bien-être au sommet de leur priorité. Sur un chantier près de Tours (Indre-et-Loire), Romain Robinet vient à la rencontre de ses employés. Les deux éclairagistes travaillent sur quatre jours, du lundi au jeudi. "Le bonheur est là, le vendredi d'emmener mes enfants à l'école, de pouvoir aller les récupérer, passer la soirée avec eux. (…) Du coup, le dimanche soir je n'ai pas de boule au ventre. Le lundi matin, je ne peine pas à me réveiller pour aller au travail, j'ai envie d'y aller", confie Gaylord Couturier. Les journées sont en revanche plus denses, mais les horaires sont flexibles. Romain, quant à lui, fait des économies "de 20%" sur la consommation de carburant, et les indemnités repas du midi.
"Tout le monde est extrêmement important"
D'autres patrons vont encore plus loin. Dans l'Hérault, un ancien presbytère du 17e siècle a été rebaptisé Aponem, soit "bonheur", dans un dialecte brésilien. Dans ce restaurant gastronomique étoilé, les codes du métier sont bousculés. "On a voulu faire d'Aponem une entreprise à l'horizontale. C'est-à-dire que tout le monde ici est extrêmement important, tout le monde est pareil, tout le monde est payé pareil", explique la chef (cheffe?), Amélie Darvas. Tous, patronne comprise, touchent 1 600 euros net par mois. "C'est le monde de la restauration qu'on a envie de voir demain", se réjouit Shania Bastide, second de cuisine. Les employés sont par ailleurs logés gratuitement dans le village.
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