Trois arrestations après la fusillade de la discothèque de Cambrai
Un client jugé indésirable a tiré des coups de chevrotine avant de prendre la fuite, une semaine après la tuerie devant une boîte de nuit lilloise.
Sa cavale aura été brève. L'auteur présumé de la fusillade à l'arme de chasse qui a fait dix blessés légers dans la nuit de samedi à dimanche, dans une boîte de nuit près de Cambrai (Nord), a été arrêté quelques heures après les faits par le GIGN, selon le parquet.
Il a été interpellé à son domicile, avec sa compagne. Un homme soupçonné de lui avoir servi de chauffeur après les faits a été interpellé à son propre domicile.
Dix blessés légers
Les faits se sont déroulés dans la nuit vers 4h30 dans le village de Bertry. Un client de la boîte de nuit Le Vamos, jugé "indésirable", avait été "invité à quitter les lieux, ce qu'il a fait", avant de revenir rapidement et de tirer trois ou quatre coups de chevrotine avec une arme de chasse à l'extérieur puis dans l'entrée de l'établissement, a raconté le sous-préfet de Cambrai, Etienne Stock. Selon lui, le "retour rapide" du tireur présumé peut être "lié au fait qu'il avait une arme dans son véhicule, sur le parking de l'établissement, là aussi c'est l'enquête qui devra le déterminer".
L'homme s'était alors enfui avec l'aide d'un complice à bord d'un véhicule dont le numéro d'immatriculation avait été relevé.
Selon un dernier bilan, les tirs ont fait dix blessés légers (9 clients et un portier), dont sept ont été hospitalisés, mais leurs jours ne sont pas en danger. La personne la plus gravement touchée a été atteinte au coude.
Une semaine après la fusillade de Lille
Cette fusillade intervient ne semaine exactement après la mort de deux personnes devant une discothèque lilloise. Dans cette affaire le tireur présumé et son complice présumé ont été arrêtés vendredi en Espagne.
"Bien évidemment tout le monde fait le rapprochement" avec la fusillade de Lille, a dit M. Stock. "Il s'agit d'un contexte un peu similaire et en termes de date, on est dans un calendrier très proche", pour autant "il ne faut pas avoir d'a priori et les faits ne sont pas forcément identiques", a-t-il ajouté.
Le maire de Bertry, Jacques Olivier, s'est déclaré surpris "de la violence et de l'importance des faits" survenus dans sa petite commune de 2 000 habitants située entre une modeste zone d'activités et des champs : "Lorsque nous commençons à avoir ce genre de faits dans la ruralité, ça fait un peu peur."
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