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Deux eurodéputés dénoncent les contrats proposés par le premier groupe laitier français à ses producteurs de lait

Michel Dantin et Agnès Le Brun, membres du groupe conservateur au Parlement européen, se disent "choqués de découvrir" que ces "contrats" prévoient "des pénalités" pour le producteur "en cas de surproduction" de lait.Ils qualifient également de "scandaleuses" les "remises en cause sournoises de la liberté d'expression des producteurs".
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Une laiterie Lactalis à Laval (AFP/Damien Meyer)

Michel Dantin et Agnès Le Brun, membres du groupe conservateur au Parlement européen, se disent "choqués de découvrir" que ces "contrats" prévoient "des pénalités" pour le producteur "en cas de surproduction" de lait.

Ils qualifient également de "scandaleuses" les "remises en cause sournoises de la liberté d'expression des producteurs".

Mme Le Brun et M.Dantin appellent les producteurs à ne pas signer ces contrats car "la manière" dont ils sont rédigés "et proposés aux producteurs isole encore davantage ceux-ci et les laissent à la merci d'un acteur infiniment plus puissant qu'eux".

"C'est à notre sens la principale trahison de l'esprit du décret et dans ce contexte, les producteurs ne peuvent être que dissuadés de signer de tels contrats", ont-ils ajouté, appelant à une modification de la réglementation pour autoriser les producteurs à se regrouper afin de plus peser dans les négociations.

Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a jugé lui aussi "inacceptables" les premiers contrats laitiers proposés aux paysans.

Depuis le 1er avril, les industriels du lait ont l'obligation de proposer des contrats à leurs producteurs afin de leur assurer une régularité de revenus. Cette contractualisation est l'une des mesures phare prévues par la Loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche, votée l'été dernier.

"Je suis prêt à donner un gros coup de baguette sur les doigts des industriels qui ne respecteront pas le caractère équitable des contrats", a assuré le ministre, soulignant que "les contrats ne doivent pas être un instrument d'asservissement" en jugeant "tout à fait que inacceptable que certains contrats remettent en cause par exemple le droit d'association syndicale".

De son côté, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), branche spécialisée de la FNSEA, qui ne souhaite pas voir les paysans signer en l'état les contrats, étudie une contre-proposition.

Une réunion est prévue le 16 juin pour mettre la dernière main à ce projet avant une rencontre début juillet avec le numéro un français du secteur.

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