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Des tests de grossesse bientôt vendus en supermarché ?

Le gouvernement va émettre un "avis favorable" sur un amendement à ce sujet, dans le cadre du projet de loi Consommation. Les syndicats de pharmaciens y sont opposés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'amendement sur la vente de tests de grossesse hors pharmacies sera présenté dans le cadre du projet de loi Consommation. (CHARLES GULLUNG / IMAGE SOURCE / AFP)

"La protection des femmes enceintes est notre priorité, ce qui implique qu'elles aient connaissance le plus tôt possible de leur grossesse." Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, estime que la vente de tests de grossesse hors pharmacies serait "une avancée pour notre santé publique", dans un billet publié mercredi 11 septembre sur son blog. Elle réagit ainsi aux propos de Benoît Hamon, ministre chargé de la Consommation, qui a annoncé mardi que le gouvernement va émettre un "avis favorable" sur un amendement sur le sujet, lors d'une interview sur RMC

"On pourrait faire baisser considérablement les tarifs" de ces tests, s'ils étaient vendus hors des pharmacies, a estimé Benoît Hamon. L'amendement sera présenté dans le cadre du projet de loi Consommation. "De cette ouverture, on peut attendre légitimement une baisse des prix et un accès plus aisé à ces produits médicaux", renchérit Najat Vallaud-Belkacem sur son blog. "Aujourd'hui, toutes les femmes n'ont pas accès à ces dispositifs, en raison de leur coût", souligne-t-elle.

Les syndicats de pharmaciens se sentent incompris

"Ce que le ministre n'a absolument pas compris, c'est ce qui se passe dans une officine", indique Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques, sur France Info.fr. Le professionnel se préoccupe aussi du cas de jeunes femmes qui viennent acheter un test de grossesse en pharmacie après un rapport non protégé : "Si le produit est cherché en grande surface, les choses seront complètement différentes, car le conseil de la pilule du lendemain, si on attend, on va passer au-delà des délais", explique-t-il. Il regrette que la profession n'ait pas été consultée.

Najat Vallaud-Belkacem se veut rassurante : "J'ai souhaité que cette mesure soit accompagnée de la diffusion dans les notices et sur les boîtes de messages d'information." L'objectif est de rappeler aux femmes "la nécessité de consulter un médecin en cas de test positif, mais aussi les conseils qu'elles peuvent trouver en matière de contraception ou d'interruption volontaire de grossesse auprès des centres de planification et d'éducation familiale".

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