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Des perquisitions ont eu lieu aux cabinets de deux avocats parisiens proches de la milliardaire.

L'affaire Bettencourt prévoit encore des rebondissements. Me Pascal Wilhelm, proche de Liliane Bettencourt et Me Georges Kiejman, ancien conseiller de la milliardaire ont été dans l'obligation d'ouvrir jeudi leurs cabinets aux enquêteurs.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Liliane Bettencourt. (AFP PHOTO / FRED DUFOUR)

L'affaire Bettencourt prévoit encore des rebondissements. Me Pascal Wilhelm, proche de Liliane Bettencourt et Me Georges Kiejman, ancien conseiller de la milliardaire ont été dans l'obligation d'ouvrir jeudi leurs cabinets aux enquêteurs.

La fille de Liliane Bettencourt accuse Me Wilhelm de conflit d'intérêt et demande la révocation de son mandat de protecteur devant la juge des tutelles de Courbevoie (Hauts-de-Seine). La décision doit être rendue lundi.

Un investissement de 140 millions d'euros

Françoise Bettencourt-Meyers dénonce le fait que sa mère ait investi environ 140 millions d'euros, par l'intermédiaire de son avocat protecteur, dans la société de Stéphane Courbit, LG industrie, présente dans les jeux en ligne, la production audiovisuelle et l'énergie. Me Wilhem avait été le conseiller de Séphane Courbit.

Le barreau de Paris avait considéré "qu'aucun fait contraire à l'honneur, à la probité ou aux principes essentiels régissant la profession d'avocat n'a été relevé à l'encontre" de Me Wilhelm.

Fin septembre, le parquet de Bordeaux avait tout de même chargé les juges d'instruction d'étudier les abus de faiblesse que subirait encore l'héritière de L'Oréal de la part de son entourage après un rapport d'expertise médical inquiétant.

Ce rapport concluait à des troubles certains de la mémoire et du jugement. Les avocats de Liliane Bettencourt veulent faire annuler cette expertise.

Le 4 octobre, la juge des tutelles de Courbevoie avait examiné à huis clos, l'opportunité de protéger judiciairement Liliane Bettencourt, à la demande de sa fille, ce qui avait relancé le conflit entre les deux femmes. La juge des tutelles a la dure tâche de s'assurer de la bonne protection de la troisième fortune de France souffrant à bientôt 89 ans d'une maladie cérébrale.

La magistrate avait auditionné Liliane Bettencourt à son domicile le 11 juillet. Selon Le Point, la milliardaire avait alors déclaré qu'elle ignorait les récents investissements réalisés en son nom.

Liliane Bettencourt a fait savoir qu'elle "beuglerait" si elle était placée sous tutelle, une "imbécillité monstre" selon elle. Son avocat Me Jean-René Farthouat la dit prête à la "guerre nucléaire" avec sa fille.

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