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Des perquisitions ont été menées lundi aux domiciles de Liliane Bettencourt et du photographe François-Marie Banier

Ces perquisitions avaient eu lieu dans le cadre des enquêtes préliminaires déclenchées par le parquet de Nanterre, notamment pour des soupçons d'évasion fiscale.L'une, au domicile de Liliane Bettencourt de Neuilly, a été présentée par le parquet comme une simple visite de policiers "pour se faire remettre des documents".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye. (AFP PHOTO MEHDI FEDOUACH)

Ces perquisitions avaient eu lieu dans le cadre des enquêtes préliminaires déclenchées par le parquet de Nanterre, notamment pour des soupçons d'évasion fiscale.

L'une, au domicile de Liliane Bettencourt de Neuilly, a été présentée par le parquet comme une simple visite de policiers "pour se faire remettre des documents".

Liliane Bettencourt n'était pas présente à Neuilly car elle se trouve actuellement dans sa résidence secondaire en Bretagne, selon une source policière.

Au total, sept perquisitions ont eu lieu dans le cadre des enquêtes préliminaires. L'une d'elles se poursuivait après 22h00 dans une dépendance de l'hôtel particulier de Liliane Bettencourt à Neuilly (Hauts-de-Seine), selon Reuters.

Cette dépendance, où se sont rendus plusieurs policiers, serait occupée par l'actuelle comptable de la milliardaire, selon le voisinage.

Une autre perquisition vise le photographe François-Marie Banier qui, selon une source policière, n'était pas présent à son hôtel particulier, dans le VIe arrondissement de Paris.

François-Marie Banier fait l'objet d'un procès pour "abus de faiblesse" de la femme la plus riche de France pour des dons d'un milliard d'euros.

Les enquêteurs avaient déjà effectué des perquisitions vendredi dernier au domicile du gestionnaire de fortune de la milliardaire, Patrice de Maistre, et dans ses sociétés. La police y a saisi le dossier professionnel de Florence Woerth, écrivait samedi le Journal du dimanche.

Parmi les pièces retenues figurent notamment les bulletins de salaires de l'épouse de l'actuel ministre du Travail, qui gagnait 180.000 euros par an, ainsi que des échanges de courriers entre cette dernière et Patrice de Maistre.

"Je m'en réjoui. Ça permettra d'éclairer, de tordre le cou à des fantasmes ou à des opérations de déstabilisation", a dit l'avocat de Florence Woerth à Reuters, sans pouvoir confirmer la saisie de ces documents.

Florence Woerth a demandé à être entendue par le procureur de Nanterre, Philippe Courroye. Elle a contesté dans la presse et dans sa lettre au procureur être allée fréquemment en Suisse s'occuper des avoirs cachés de Liliane Bettencourt, comme l'a dit un banquier suisse anonyme à la presse.

Trois enquêtes préliminaires
Vendredi, le parquet de Nanterre a ouvert une troisième enquête pour "blanchiment de fraude fiscale" dans l'affaire Bettencourt. Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, pilote également deux autres enquêtes préliminaires : une sur les enregistrements clandestins pour "violation de la vie privée, une autre sur le contenu de ces enregistrements.

Mais la conduite de ces trois enquêtes par M. Courroye est contestée par plusieurs parties et des syndicats de magistrats. Ces derniers demandent la nomination d'un juge d'instruction ou le dépaysement des investigations pour écarter tout soupçon de partialité.

Retraits d'espèces : nouveau témoignage
Dans sa dernière déposition jeudi à la police, l'ex comptable de Liliane Bettencourt Claire Thibout confirmait qu'elle était chargée de retirer de fortes sommes en espèces destinées à des hommes politiques, sans avoir vu directement les remises de fonds, a rapporté le parquet.

Une affirmation confirmée jeudi, lors d'un interrogatoire, par Chantal Trovel, ancienne secrétaire particulière d'André Bettencourt, le mari décédé de l'héritière de L'Oréal. "Elle a confirmé que des enveloppes d'argent étaient remises à des hommes politiques et que tout le monde le savait dans la maison Bettencourt", a dit son avocat Me Antoine Gillot qui est aussi celui de Claire Thibout.

Une dirigeante de la BNP a par ailleurs contesté devant les policiers avoir tenu une conversation rapportée sur l'épisode de 2007 par Claire Thibout, qui affirme avoir parlé à la banquière d'une remise d'argent, a-t-il ajouté.

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