Des milliers de personnes ont participé vendredi au Kremlin-Bicêtre à la marche silencieuse à la mémoire d'Hakim
Hakim, 18 ans, a été tué de 3 coups de couteau le 8 janvier dans un couloir du lycée Darius Milhaud, pour un différend futile avec son agresseur.
L'auteur présumé des coups de couteau, un jeune homme de 18 ans "en rupture familiale" mais dépourvu d'antécédents judiciaires, a été mis en examen lundi et placé en détention provisoire.
Les manifestants, au nombre de 4.000 selon la police, ont défilé en silence, depuis la mosquée du Kremlin-Bicêtre jusqu'aux portes du lycée, derrière une large banderole sur laquelle on pouvait lire : "à Hakim , notre frère, on ne t'oubliera jamais".
De nombreux élèves du lycée Darius-Milhaud étaient présents, vêtus de T-shirts blancs à l'effigie d'Hakim , ainsi que des enseignants, parents d'élèves ou simples citoyens, tenant à la main des roses rouges et blanches. Des élus se sont joints au cortège, dont le président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon (PS) et le maire du Kremlin-Bicêtre Jean-Luc Laurent (MRC).
Brandissant des portraits d'Hakim et des pancartes indiquant "On prend exemple sur toi, on garde le sourire" ou "Tous unis contre la violence", les manifestants ont accompagné dans le calme la famille d'Hakim devant les grilles du lycée, où un magnolia a été planté à la mémoire du lycéen. Réunis au stade des Esselières, à proximité de l'établissement, les manifestants ont rendu un dernier hommage à la victime, en lâchant des ballons dans le ciel, comme des "portes ouvertes sur l'avenir", selon les organisateurs.
"La mort d'unarme. Elle nous donne un devoir. Celui de refuser la vengeance, qui n'engendre rien d'autre que la violence. Celui de parler, plutôt que de donner des coups", a-t-elle ajouté, en citant une phrase de Gandhi: "oeil pour oeil et le monde entier sera aveugle. Ce drame est arrivé à Hakim , mais il aurait pu arriver à n'importe quel autre lycéen", a dit en marge du rassemblement Sophie, mère de famille de 37 ans, habitante du Kremlin-Bicêtre, venue avec sa fille pour "montrer" sa solidarité avec la famille de l'adolescent. "En tant que parent, la violence dans les établissements scolaires me fait peur. Il est important de se mobiliser pour y mettre un terme", a ajouté cette mère sous couvert de l'anonymat.
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