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Des militants de Reporters sans frontières ont manifesté vendredi devant l'ambassade d'Egypte à Paris

Aux cris de "Ici on tue l"info" et de "Egypte, stop aux violences contre les journalistes", une vingtaine de militants de RSF ont manifesté à Paris.Des affiches et des photos de journalistes agressés en Egypte ont été collées sur la façade du bâtiment situé avenue d'Iéna dans le 8e arrondissement.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des militants de Reporters sans frontières ont manifesté contre les agressions faites aux journalistes en Egypte (copyright RSF)

Aux cris de "Ici on tue l"info" et de "Egypte, stop aux violences contre les journalistes", une vingtaine de militants de RSF ont manifesté à Paris.

Des affiches et des photos de journalistes agressés en Egypte ont été collées sur la façade du bâtiment situé avenue d'Iéna dans le 8e arrondissement.

Une quinzaine de cars de gendarmes mobiles et de policiers avaient été mobilisés dans ce quartier chic de Paris. Les très nombreuses forces de l'ordre ont évacué les manifestants dans le calme vers 12h15.

Nous sommes venus devant l'ambassade d 'Egypte pour dénoncer la campagne de haine et de violence à l'oeuvre contre la presse internationale en Egypte. Les photos des journalistes blessés, battus, molestés, arrêtés, témoignent d'une situation effarante de harcèlement continu destiné à étouffer l'information et à vider Le Caire des journalistes", a déclaré Jean-François Julliard, secrétaire général de l'organisation.

"Aujourd'hui en Egypte, il font en sorte que les journalistes aient tellement peur qu'ils ne seront pas dans la rue pour couvrir les manifestations", a-t-il dit. "C'est inacceptable que les autorités égyptiennes se comportent de la sorte. On craint le pire pour tous les journalistes aujourd'hui, on sait que beaucoup d'entre eux ont été obligés de quitter le pays", a insisté M. Julliard.

"Le pouvoir de M. Moubarak est en train de gagner sa guerre contre l'information. S'il n'y a plus de journalistes dans les rues du Caire, on ne saura pas ce qu'il s'y passe, on ne pourra pas témoigner des violences qui vont être commises contre les manifestants".

En Egypte, de nombreux journalistes étrangers ont été pris pour cible, notamment par des personnes qui les accusent de déstabiliser le régime. Les interpellations se sont succédé ces derniers jours et des manifestants favorables au président Moubarak ont harcelé des journalistes jusque dans leurs hôtels.

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