Des manifestations ont eu lieu jeudi dans plusieurs villes de France contre la précarité dans la fonction publique
Les syndicats CGT, FSU et Solidaires appelaient à cette journée d'action afin de peser sur les négociations en cours avec le gouvernement à ce sujet.
A Paris, 350 à 400 manifestants ont défilé de Jussieu à l'Arsenal, où un professeur de lettres en collège a dénoncé le "maquis des contrats précaires, contractuels, maîtres auxiliaires, vacataires".
"Nous ne voulons pas de +CDIsation+, qui ne fait que pérenniser la précarité (30 à 40% de salaire en moins, avancement moins rapide, conditions de travail qui n'évoluent pas), mais nous exigeons des vraies titularisations", a déclaré Vincent Lombard.
Plus de 870.000 contractuels dans la fonction publique
Les trois fonctions publiques emploient 872.000 contractuels, sur 5,2 millions d'agents, auxquels s'ajoutent, selon les syndicats, 106.000 médecins des hôpitaux, 28.000 ouvriers d'Etat et des dizaines de milliers d'assistantes maternelles.
Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, qui a boycotté les voeux de l'Elysée à l'enseignement et à la culture, a posé trois conditions aux négociations: des dispositifs législatifs permettant d'accéder aux concours et à la titularisation, en prenant notamment en compte les années d'expérience, la fin des recrutements sur contrat, et une fonction publique "montrant l'exemple" par des embauches.
Manifs dans une vingtaine de départements
En Seine-Saint-Denis, 250 personnes se sont rassemblées devant la préfecture de Bobigny, où l'une des banderoles affirmait: "Un million de non-titulaires, loi de titularisation".
Des rassemblements étaient prévus dans une vingtaine de départements, selon la CGT, en particulier à la mairie de Savenay (Loire Atlantique), où le tiers de la centaine d'agents est non-titulaire.
Une délégation devait être reçue à la préfecture de l'Hérault, "département symbolique" par son expansion démographique, avec "700 élèves de plus dans le primaire mais une trentaine de postes d'enseignants en moins, selon Patrick Daynaut (CGT).
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