Des habitants devront quitter leur maison si "un risque mortel" est avéré, a annoncé Nicolas Sarkozy à La Rochelle
Plus tard, à La Roche-sur-Yon, le président a annoncé que l'Etat prendrait en charge 40% du coût du futur plan digues, estimé à plusieurs milliards d'euros.
Le chef de l'Etat s'est déplacé mardi en Charente-Maritime et en Vendée, auprès des sinistrés de la tempête survenue le 28 février, pour annoncer des "mesures concrètes".
"Nous ne laisserons pas se réinstaller des gens dans des maisons situées dans des lieux où il y a un risque mortel", a-t-il déclaré après une réunion à la préfecture de La Rochelle."C'est un choix lourd, mais nous l'assumons, il n'y aura pas de retour pour un certain nombre de personnes", a souligné Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat a évoqué la nécessaire modification de certains dispositifs d'assurance "pour indemniser des personnes qui ne retrouveront pas leurs maisons car elles sont en zone trop dangereuse".
Nicolas Sarkozy s'est ensuite rendu à Charron, une commune sinistrée de Charente-Maritime, puis à La Roche-sur-Yon, en Vendée. Là, dans son discours, face à des secouristes à la Roche-sur-Yon après une visite sur une digue de Vendée, le chef de l'Etat a annoncé que l'Etat prendrait en charge 40% du coût du futur plan digues, estimé à plusieurs milliards d'euros. Nicolas Sarkozy a en outre indiqué que l'Etat financerait à hauteur de 50% les travaux de rénovation d'urgence des 150 km de digues du littoral Atlantique endommagées par la tempête. "Sur la base d'un coût moyen d'un million d'euros par kilomètre, notre retard d'investissement se situerait entre trois et quatre milliards d'euros", a-t-il dit avant d'ajouter: "L'Etat prendra toutes ses responsabilités en mobilisant durablement le fonds (de prévention des risques naturels majeurs) Barnier".
Les ministres de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, de l'Intérieur Brice Hortefeux et de l'Agriculture Bruno Le Maire accompagnaient le président de la République, ainsi, notamment, que les secrétaires d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno et aux Transports Dominique Bussereau, également président du conseil général de Charente-Maritime.
Lors de son premier passage sur les lieux touchés par la tempête le 1er mars, Nicolas Sarkozy avait annoncé le déblocage d'une première enveloppe d'aide d'urgence aux sinistrés de 3 millions d'euros, le lancement d'un "plan digues", ainsi qu'une enquête interministérielle sur les causes de la catastrophe.
La tempête Xynthia, qui a balayé une grande partie du pays le 28 février, a fait 53 morts.
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