Des étudiants et des comédiens ont interrompu un débat sur l'identité nationale lundi dans une université
Le débat qui se tenait à l'université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines a été interrompu pendant une dizaine de minutes.
Une vingtaine d'étudiants, rassemblés à l'appel de l'Unef et des Jeunes communistes, ont pénétré dans l'amphithéâtre avec une banderole demandant la régularisation des étudiants sans-papiers.
Avec un porte-voix ils scandaient : "Résistance".
"Ce débat a un but électoraliste et le gouvernement, pour ne pas parler des problèmes comme les 50% d'étudiants obligés de se salarier et les 60% d'échec en première année d'université, parle d'identité nationale", a déclaré William Martinet, président de l'Unef à l'Université Versailles-Saint-Quentin.
"Nous demandons la régularisation des quelque 2.000 étudiants sans-papiers en France et la délivrance pour eux de titres de séjours pluri-annuels", a-t-il ajouté.
Peu avant, deux hommes, en fait des comédiens de l'émission "Action discrète" diffusée sur Canal+, s'étaient invectivés lors du débat et l'un avait entonné la Marseillaise.
"Certains n'ont pas la capacité à débattre"
La préfète des Yvelines, Anne Bocquet, a déploré à son issue que "certains aient voulu l'empêcher". "Il y a un certain risque à parler de l'identité nationale, il faut savoir débattre et certains n'ont pas cette capacité à débattre", a-t-elle dit à l'AFP.
La préfète a estimé qu'un "consensus sur la diversité et la France plurielle" s'était dégagé de ce débat, dont le but est "de rendre plus concret un certain nombre de valeurs".
D'ici à la fin janvier, quelque 250 réunions seront organisées et présidées par les préfets et sous-préfets dans 70 départements.
La préfecture des Yvelines organisera pour sa part trois autres débats à Saint-Germain-en-Laye, Mantes-la-Jolie et Rambouillet.
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