Des élus Verts de Paris ont critiqué mercredi le développement du plan de vidéosurveillance de la capitale
Les deux présidents du groupe Europe Ecologie-Les verts (EELV) du Conseil de Paris accusent l'UMP et le PS d'être "traversés par une frénésie sécuritaitre".
Ils affirment que le plan de vidéosurveillance de Paris, "évalué au prix mirobolant de 200 millions d'euros, est actuellement mis sur pied en catimini, en pleine période de fêtes".
Dans un billet intitulé "Big Brother s'empare de la métropole parisienne", Sylvain Garel et Danielle Fournier constatent que "depuis une dizaine d'années, une frénésie sécuritaire traverse l'UMP et des pans entiers du PS, au sommet de l'Etat comme dans les collectivités locales".
"L'électrochoc se transmet à coup 'd'innovations' dangereuses au coût exorbitant : Taser, Flashball et caméras liberticides notamment", disent les élus parisiens.
13.000 caméras dans Paris
Les deux présidents d'EELV reprennent les chiffres parus lundi dans le Figaro, selon lesquels "des policiers prennent le contrôle de 13.000 caméras nichées dans les rues, le métro, les gares, les commerces, les musées, les salles de spectacle".
Et ils s'indignent du fait qu'à Paris, "la préfecture de police versera un loyer annuel de 15,5 millions d'euros pendant quinze ans aux deux sociétés privées chargées de la vidéosurveillance". "Au même prix, la Ville pourrait embaucher plusieurs centaines d'éducateurs spécialisés et de correspondants de nuit", expliquent-ils.
Une disposition de la loi sur la sécurité intérieure Loppsi 2 adoptée le 15 décembre stipule que des sociétés privées pourront visionner grâce à leurs caméras de surveillance une partie de l'espace public.
En novembre 2009, le Conseil de Paris avait voté l'extension du plan de vidéo-protection de la préfecture de police pour la capitale, prévoyant d'ici à 2011, 1.000 nouvelles caméras dans les rues. Sans les voix des Verts et du PCF/PG.
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