Un appel pour "abolir" la prostitution
Trois associations luttant contre la prostitution lancent un appel national pour interdire le recours à des relations sexuelles tarifées, à quelques jours d'une convention à l'Assemblée nationale.
Trois associations lancent, lundi 24 octobre, un appel à "l'abolition" de la prostitution en France, disponible sur le site internet www.abolition2012.fr. Dans cet appel, l'Amicale du nid, la Fondation Scelles et le Mouvement du nid demandent notamment "l'interdiction de tout achat d'acte sexuel et la pénalisation des clients" ainsi que "la suppression de toutes les mesures répressives à l'encontre des victimes de la prostitution".
Ces propositions sont émises à quelques jours d'une "convention abolitionniste" qui se tiendra samedi à l'Assemblée nationale et qui rassemblera "de nombreuses associations et personnalités". Le but : évoquer "les incohérences des politiques publiques", "le défi de l'information, de la formation et de la prévention" et "le défi des alternatives à la prostitution".
La prostitution, "une violence"
En avril, une mission d'information de l'Assemblée nationale a rendu un rapport proposant notamment de sanctionner les clients ayant recours à la prostitution de six mois de prison et d'une amende de 3 000 euros. Ce rapport a été suivi en juin par une proposition de résolution déposée à l'Assemblée nationale et signée de députés de tous bords (PS, Parti de gauche, PCF, Europe-Ecologie-Les Verts, UMP, Nouveau Centre).
Mais les associations entendent aller plus loin. "Tout acte sexuel non désiré constitue une violence (...). En payant pour obtenir un rapport sexuel, le client prostitueur impose sa volonté au mépris de l'autre et de son désir." Dans leur appel, elles demandent également "la mise en place de moyens de protection et d'accompagnement social, incluant l'accès à la santé et au logement pour les personnes prostituées" ainsi que "la mise en place de véritables alternatives à la prostitution".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.