Depuis le 1er janvier, la Poste a perdu son dernier monopole: celui de la distribution des lettres de moins de 50 g
Ce marché est ainsi totalement ouvert à la concurrence. Conséquence: entreprises et particuliers peuvent désormais en théorie s'adresser à un autre opérateur pour envoyer une lettre en France ou à l'étranger.
Aux dires des spécialistes, cette disposition ne devrait pas bouleverser les choses, au moins pour l'instant.
L'envoi des lettres de moins de 50 g représente plus de 85 % du volume de courrier envoyé (15 milliards de plis en 2009 !). Mais ces 85 % sont l'arbre qui cache la forêt. Car le chiffre d'affaire du secteur des courriers de moins de 50 g, en baisse de 5 % en 2009 par rapport à 2008, est passé sous le seuil des 6 milliards en 2009 (Il n'en représente pas moins la moitié de l'activité globale du courrier postal).
De fait, la distribution des lettres est vivement concurencée par le fax et la messagerie électronique. Et cette concurrence, évidemment liée aux bouleversements technologiques en cours, ne peut que se poursuivre, voire s'amplifier. Selon des chiffres souvent cités, les ex-PTT devraient perdre 30 % de son activité dans le courrier d'ici 2015.
Pour autant, aux dires des spécialistes, la fin du monopole ne devrait pas bouleverser immédiatement la situation. "Il n'y a pas grand chose qui va changer, on ne va pas voir surgir d'énormes concurrents de la Poste" dans le secteur des moins de 50 g, explique le PDG de l'entreprise publique récemment reconfirmé par le gouvernement, Jean-Claude Bailly. De fait, pour l'instant, peu de concurrents se sont présentés sur ce créneau...
La concurrence pourrait peu à peu s'installer sur les marchés les plus rentables, notamment dans les services destinés aux entreprises.
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