80 ans du Débarquement : un moment "très important symboliquement" pour le président ukrainien, souligne François Hollande

Volodymyr Zelensky "sera au milieu de ses partenaires", soutiens de l'Ukraine dans la guerre qui l'oppose à la Russie, a ajouté l'ancien président de la République, mercredi sur France Bleu Normandie.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Normandie
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L'ancien président de la République, François Hollande, le 26 septembre 2023 à Rome, en Italie. (FILIPPO MONTEFORTE / AFP)

À la veille du 80e anniversaire du débarquement allié, François Hollande revient sur la présence de Volodymyr Zelensky à la cérémonie internationale, à Omaha Beach (Calvados). "Pour lui, c'est très important symboliquement de montrer que l'Ukraine est invitée, qu'elle est l'objet d'un soutien international", déclare mercredi 5 juin l'ancien chef de l'État, invité de France Bleu Normandie. Il souligne que le président ukrainien a "besoin" d'aide.

En tout, une vingtaine de chefs d'État et de gouvernement sont conviés à cette cérémonie, dont le président des États-Unis, Joe Biden, et le chancelier allemand, Olaf Scholz. Volodymyr Zelensky "sera au milieu de ses partenaires", soutiens de l'Ukraine dans la guerre qui l'oppose à la Russie, note François Hollande. À cette occasion, "il y a des dialogues qui peuvent se faire directement", pointe-t-il, même si le président ukrainien "a déjà eu de nombreux contacts".

Aucun regret sur l'exclusion de Vladimir Poutine

L'ancien locataire de l'Élysée ne regrette pas que la Russie soit exclue des cérémonies. Pour lui, "c'était impossible d'inviter un président russe [Vladimir Poutine] qui vient de commettre, il y a deux ans, un acte de violation du droit international et qui est sous sanctions internationales". Il l'avait pourtant invité aux commémorations du 70e anniversaire du débarquement allié, en 2014, malgré l'annexion de la Crimée trois mois plus tôt.

"À ce moment-là, une perspective pouvait s'ouvrir de négociation", justifie le prédécesseur d'Emmanuel Macron. D'autre part, Vladimir Poutine "avait marqué une interrogation par rapport à la reconnaissance de l'élection du président ukrainien. L'obliger à venir et le mettre en face du président ukrainien nouvellement élu [Petro Porochenko] avait un intérêt diplomatique".

Qu'aucun représentant russe ne soit invité aux commémorations du 80e anniversaire du débarquement allié "ne veut rien dire sur la reconnaissance qu'on peut avoir à l'égard du peuple russe, à l'époque soviétique", prévient François Hollande. À l'époque, ce peuple "a contribué à la libération de la France avec le sacrifice de beaucoup de ses soldats", rappelle-t-il.

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