Le gouvernement lance à partir de mardi une expérimentation de cv anonyme dans sept départementsLe gouvernement lance à partir de mardi une expérimentation de cv anonyme dans sept départements Outil contre le racisme à l'embauche, le CV anonyme permet de franchir la première barrière liée aux préjugés sur la couleur de peau, la consonance étrangère du nom de famille, du prénom ou du lieu de résidence et d'être convoqué pour un entretien.L'expérimentation vise les entreprises de toutes tailles, celles du Cac 40 comme les PME volontaires.Sept départements sont concernés: Seine-Saint-Denis, Nord, Rhône, Bouches-du-Rhône, Bas-Rhin, Loire Atlantique, Paris.Trois ans et demi après le vote d'une loi (la loi de 2006 sur l'égalité des chances) censée généraliser et rendre obligatoire le CV anonyme pour les entreprises de plus de 50 salariés, les décrets d'application n'ont toujours pas été publiés.Alors que cet outil n'est expérimenté que dans une cinquantaine d'entreprises volontaires, le gouvernement veut aller de l'avant, mais sans utiliser la contrainte.Présentation mardi de l'opérationMardi, le commissaire à la Diversité Yazid Sabeg, les ministres Xavier Darcos (Travail), Laurent Wauquiez (Emploi) et Eric Besson (Immigration) présentent l'opération à l'Assemblée nationale.Les mentions du CV qui seront anonymisées dans le cadre de l'expérimentation sont les nom et prénom, l'adresse, y compris électronique, le sexe, l'âge ou la date de naissance, le lieu de naissance, la nationalité, la situation de famille et la photo s'il y en a une.Seront concernées "les offres d'emploi de toutes qualifications d'une durée de contrat de trois mois et plus, en CDD, CDI, en missions d'intérim à l'exclusion des contrats en alternance. Seules les offres d'emploi du secteur marchand sont concernées".L'expérimentation, pilotée par Pôle emploi, s'achèvera fin avril, avec un bilan à la clé.Les jeunes issus de l'immigration discriminésUne partie des jeunes issus de l'immigration, ceux dont les parents sont nés au Maghreb, en Turquie, et en Afrique noire, peine toujours à s'insérer sur le marché du travail, y compris les diplômés. Cela vaut aussi pour les Antillais.En 2007, le Bureau international du travail (BIT) a constaté que "près de quatre fois sur cinq", un employeur préfère embaucher un candidat d'origine hexagonale ancienne plutôt qu'un autre d'origine maghrébine ou noire africaine.Une discrimination qui constitue un délit passible de prison et d'amende, selon le code du travail.