Crise du lait: Bruno Le Maire soutenu par l'UMP
L'UMP a apporté mardi son "total soutien" à l'action du Ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, dans la crise du laitL'UMP a apporté mardi son "total soutien" à l'action du Ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, dans la crise du lait
Le ministre entend "rallier les partenaires européens à l'idée d'une nouvelle régulation européenne du secteur laitier".
"En agissant pour soutenir la trésorerie des exploitations et le niveau des prix à travers des accords industriels/producteurs, il donne les moyens de surmonter la crise", écrit le porte-parole adjoint, Dominique Paillé.
"En demandant la tenue d'un conseil extraordinaire européen des ministres de l'Agriculture sur ce problème, M. Le Maire porte par ailleurs la résolution durable de cette crise au bon niveau de décision", ajoute-t-il.
Avec la France, les 19 pays de l'UE concernés par la suppression des quotas "s'engagent par ailleurs à travailler ensemble à la mise en oeuvre de mesures urgentes comme une augmentation temporaire des prix d'intervention ou l'augmentation des sommes remboursées pour les exportations de beurre, de lait en poudre et de fromages", selon M. Paillé.
Les éleveurs sont restés mobilisés autour des laiteries, filtrant les camions ou bloquant les sites. Protestant contre la baisse des prix, ils ont maintenu la pression sur les industriels.
Au niveau européen, des agriculteurs de la Confédération européenne des producteurs laitiers ont déversé symboliquement lundi un "lac de lait" devant la Commission à Bruxelles.
A Paris, Bruno Le Maire a réuni lundi les banques, les assurances et la Mutualité sociale agricole, qui ont consenti à un geste de "solidarité" visant à soulager la trésorerie des agriculteurs.
Mais sur le terrain, les organisations d'éleveurs engagées dans le conflit disent ne plus vouloir de solutions purement françaises et exigent des réponses de Bruxelles.
Une grève incontestablement européenne
La Pologne s'est ralliée lundi à l'initiative franco-allemande appelant à une nouvelle régulation du secteur laitier pour accompagner la suppression des quotas, portant à 19 le nombre de membres de l'UE favorables à ce texte, ont annoncé Paris et Varsovie.
L'appel à la grève européenne du lait a donné lieu lundi à Bruxelles mais aussi en Suisse ou en Italie, à une multiplication d'épandages de lait et d'actions pour dénoncer la crise d'un secteur en surproduction.
Le président de l'EMB, l'Allemand Romuald Schaber, et Erwin Schöpges, président de l'organisation belge Milk Producer Interest Group (MIG), ont ouvert les vannes de 3 citernes de lait, déversant plusieurs milliers de litres dans un petit étang bâché entouré de bottes de paille, en plein quartier européen de Bruxelles. "Cette action est symbolique, mais près de 40 millions de litres de lait seront déversés ailleurs en Europe aujourd'hui" par les agriculteurs en grève du lait, ont-ils annoncé.
En France, après de nouveaux épandages de lait ce week-end, les actions se sont poursuivies lundi, notamment dans le Morbihan, la Basse-Normandie, le Lot-et-Garonne, la Dordogne.
L'Apli (Association des producteurs laitiers indépendants) et l'OPL (branche lait de la Coordination rurale), soutenus par la Confédération paysanne, appellent les éleveurs à ne plus livrer leur production, pour obtenir une remontée des cours du lait dont les prix ont chuté, et la mise en place d'une régulation publique du marché.
La grève du lait continue
Reçus samedi par le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, les syndicalistes agricoles ont dit avoir noté une "prise de conscience" de la dimension européenne du problème.Mais, estimant n'avoir obtenu que de simples déclarations d'intention, les producteurs en appellent au chef de l'Etat et ont annoncé de nouvelles actions.
"Le mouvement ne s'arrêtera que quand on aura la preuve que la solution européenne est là et qu'elle va se mettre en oeuvre", a expliqué M. Lucas, responsable de la Coordination rurale. "Le problème des producteurs, c'est un problème européen et il faut arrêter de chercher des solutions franco-françaises", a-t-il ajouté.
Les éleveurs en "grève du lait" réclament notamment le maintien de systèmes de régulation de la production. Actuellement, les 1.000 litres de lait leur sont payés 280 euros alors qu'ils jugent le prix de revient de leur production à 330 euros.
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