: Vidéo En utilisant les mots "prisonniers politiques", Jacqueline Gourault commet "une grave faute politique", juge Nicolas Bay
L'eurodéputé du Rassemblement national estime, mardi, que la ministre chargée du dossier corse "fissure l'unité nationale".
Nicolas Bay, député européen du Rassemblement national, a réagi, mardi 3 juillet sur franceinfo, aux propos de Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, chargée du dossier corse au sein du gouvernement. Il y a "eu récemment des prisonniers politiques qui ont été rapprochés en Corse, il y en a eu trois récemment", a-t-elle déclaré ce matin sur France Inter. L'emploi des termes "prisonniers politiques", est "une grave faute politique", a réagi Nicolas Bay.
Une distinction "inquiétante"
Selon l'eurodéputé de l'ex-Front national, la ministre "fissure l'unité nationale en disant cela". "Elle amenuise la responsabilité de personnes qui sont en prison parce qu'elles ont commis des délits ou des crimes. Non, il n'y a pas de prisonniers politiques, a estimé Nicolas Bay. Elle fait une distinction entre ce qui se passerait en Corse et ce qui se passerait ailleurs sur le territoire national. C'est très inquiétant." L'eurodéputé, également conseiller régional de Normandie, a martelé qu'il n'y a "pas de prisonniers politiques". "Il y a des Français et des Françaises, et parmi eux des Corses, qui commettent des délits ou des crimes et qui sont mis en prison pour ces raisons-là", a-t-il ajouté.
"Evidemment, je ne m'approprie pas l'expression "prisonniers politiques" !", a précisé Jacqueline Gourault, dans un tweet, après l'émission sur France Inter. "Il s'agit de détenus de droit commun. Les rapprochements se font au cas par cas, la Chancellerie examine un par un chacun des dossiers", a indiqué Jacqueline Gourault sur Twitter
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