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Le président de l'Assemblée de Corse refuse l'invitation du Premier ministre et dénonce un "faux dialogue"

Jean-Guy Talamoni dénonce dans une lettre ouverte le "mépris" du gouvernement envers ses revendications.

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France Télévisions
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Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse, le 12 mars 2018 à Paris. (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)

A peine entrouverte, la porte est déjà claquée. Le président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a publié dimanche 24 juin sur Twitter une lettre ouverte adressée à Edouard Philippe. Il y explique pourquoi il refuse l'invitation du Premier ministre qui proposait de rencontrer à Paris le 2 juillet.

Le patron du pouvoir législatif corse débute sa missive en critiquant l'attitude du gouvernement lors des réunions organisées depuis le début de l'année. "Vous n'êtes pas sans connaître l'appréciation extrêmement négative de notre majorité s'agissant du résultat des réunions organisées depuis le début de l'année entre votre gouvernement et les élus corses. Notre profonde conviction est que nos différentes demandes ont été traitées par le mépris et que Paris a fait ce qu'il avait décidé de faire avant même l'ouverture des débats", écrit Jean-Guy Talamoni.

Des visites au "caractère protocolaire, pour ne pas dire fictif"

L'élu ajoute s'être renseigné sur l'objet de l'invitation dès réception de celle-ci : "Il me fut répondu en quelques mots qu'il s'agissait de conclure le cycle de rencontres de ces derniers mois. J'en déduis que l'on me demande d'avaliser par ma présence le résultat d'un faux dialogue et de consentir à voir mépriser l'institution légitime des Corses."

Le président de l'Assemblée de Corse explique avoir refusé de rencontrer plusieurs ministre en déplacement sur l'île ces dernières semaines pour "ne pas tromper l'opinion corse en lui donnant l'impression qu'un véritable dialogue était en cours, alors que ces visites sans contenu avaient un caractère purement protocolaire, pour ne pas dire fictif".

Le président de l'Assemblée de Corse termine son courrier en assurant Edouard Philippe de sa "haute considération pour [sa] personne et pour le peuple qu'[ils] représent[ent]. Non pour la politique qu'[ils] mett[ent] en œuvre".

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