Pour la première fois, un homme accusé de meurtre sur fond de règlement de comptes et repenti va comparaître devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, où il devra être à la fois jugé et protégé.
Antoine Nivaggioni est abattu au volant de sa voiture le matin du 18 octobre 2010. Cet ancien nationaliste reconverti dans les affaires n'aura pas le temps de sortir son arme. Deux hommes tirent à bout portant avant de prendre la fuite. Pendant cinq ans, l'enquête piétine. Jusqu'au jour où Patrick Giovannoni, l'un des suspects, se décide à parler. Il va dénoncer ses complices, quatre hommes, dont l'instigateur présumé, Jacques Santoni. Tous appartiennent à une bande criminelle d'Ajaccio, surnommée "la bande du petit bar".
Protection renforcée
Patrick Giovannoni obtient alors, pour la première fois en France, le statut officiel de repenti. Il comparaîtra ce lundi 19 février pour la cour d'assises des Bouches-du-Rhône. Un repenti qui entrera par une porte dérobée ; il a quitté la Corse, changé de nom et sans doute, de visage. Le prévenu va bénéficier d'une protection renforcée dans cette affaire où sont jugés des Corses fichés au grand banditisme. Un milieu où l'on a toujours observé qu'une seule loi : celle du silence.
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