Attentat de Corte en 2012 : trois nationalistes corses condamnés à des peines de 5 à 8 ans de prison
Ils ont été reconnus coupables d'avoir participé à un attentat à la voiture-bélier contre la sous-préfecture de Haute-Corse, le 1er avril 2012.
Trois jeunes nationalistes corses ont été condamnés à des peines de prison, jeudi 6 octobre, par la cour d'assises spéciale de Paris. Nicolas Battini écope de huit ans d'emprisonnement, Stéphane Tomasini de cinq ans d'emprisonnement et Joseph-Marie Verdi est condamné à six ans de prison. Ce dernier a été condamné par défaut car il est actuellement en fuite. La veille, l'avocate générale avait requis des peines de six à huit ans de prison.
De quoi étaient-ils accusés ?
Les trois accusés ont été reconnus coupables d'avoir participé à un attentat à la voiture-bélier contre la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse), le 1er avril 2012. Ce jour-là, une voiture avait défoncé la grille et pénétré dans la cour. Elle avait été incendiée et un engin explosif, qui n'avait pas fonctionné, avait été retrouvé. Le principal accusé, Nicolas Battini, a été mis en cause par deux proches et son ADN a été retrouvé dans une maison abandonnée à Corte où les enquêteurs ont découvert du matériel utilisé pour l'attaque de la sous-préfecture.
Quelle a été l'attitude des accusés ?
Dès l’ouverture de son procès, Nicolas Battini avait indiqué qu’il refuserait de répondre aux questions de la cour, affirmant assumer ses "responsabilités et les conséquences de [ses] actes". Il avait fait son entrée dans le box de la cour d'assises le poing levé, lançant "Viva a Nazione" à des proches assis dans la salle. "J'accepte de comparaître devant vous en tant que prisonnier politique", avait-il lancé. "J'ai rallié la cause du peuple corse en sachant parfaitement à quoi je m'exposais. (...) Je paierai le prix de mon engagement sans aucun regret."
Dans quel contexte s'est déroulé le procès ?
Le procès s'est déroulé dans un contexte tendu. Mercredi soir, à la veille du verdict, plusieurs dizaines de nationalistes se sont rassemblées à Bastia (Haute-Corse) à l'appel de l'organisation Ghjuventu Indipendentista, à laquelle appartiennent Nicolas Battini et Joseph-Marie Verdi. Des heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre, dont quatre membres ont été blessés.
Par ailleurs, plusieurs lycées ont été bloqués ces derniers jours. Des banderoles de soutien ont été affichés sur des grilles d'établissements.
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