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Agression d'Yvan Colonna : Gilles Simeoni demande une commission d'enquête parlementaire

Le président du Conseil exécutif de Corse explique qu'il n'a "aucune confiance dans l'autorité administrative et dans l'enquête administrative qui va être menée" pour savoir dans quelles conditions a eu lieu l'agression d'Yvan Colonna en prison.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu RCFM
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Gilles Simeoni, président du CConseil exécutif de Corse lors d'un rassemblement après l'agresssion d'Yvan Colonna en prison le 2 mars 2022. (FLORENT SELVINI / MAXPPP)

Le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, demande "immédiatement" vendredi 4 mars une commission d'enquête parlementaire "indépendante" et "composée de parlementaires et d'élus de la collectivité de Corse" sur l'agression mercredi du nationaliste corse Yvan Colonna par un codétenu de la prison d'Arles, dans les Bouches-du-Rhône, rapporte France Bleu RCFM. Depuis, Yvan Colonna est dans un coma post-anoxique, c'est-à-dire un coma en raison d'une privation d'oxygène.

>> Comment l'agression d'Yvan Colonna relance la polémique sur le refus de transférer des détenus corses dans les prisons de l'île

Gilles Simeoni explique qu'il n'a "aucune confiance dans l'autorité administrative et dans l'enquête administrative qui va être menée" pour savoir dans quelles conditions cette agression a pu se produire en milieu carcéral. Il dit aussi que les Corses ont "une triste expérience des affaires enterrées ou étouffées" et que par conséquent "il est difficile de faire confiance à la justice antiterroriste", alors que le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste".

Le président de l'exécutif corse s'interroge sur les motivations réelles de l'agresseur d'Yvan Colonna, un homme de 36 ans condamné pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme" qui explique son geste par un "blasphème envers Dieu" du Corse, selon une source proche de l'enquête à franceinfo :

"Manifestement, cet homme était une grenade dégoupillée qui a explosé. Reste à savoir qui a dégoupillé la grenade et qui l'a instrumentalisé."

Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse

Gilles Simeoni affirme qu'il a la conviction que "beaucoup de choses [sont] troubles dans cette affaire" et que cette conviction "a été confortée au fil du temps par les éléments qui ont été communiqués", autant sur le profil de l'agresseur que sur l'absence de surveillants pénitentiaires au moment des faits.

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