Le ferry de la Corsica Ferries, bloqué depuis vendredi 4 mars au matin, a accosté à Ajaccio un peu avant 14 heures, rapporte France Bleu RCFM ce vendredi. Un accord a été trouvé entre les syndicats et la préfecture. Les 250 passagers qui étaient bloqués à bord depuis vendredi matin sont autorisés à descendre. En revanche, les six gendarmes à bord avec leurs véhicules ne sont pas autorisés à débarquer pour l'instant. Certains représentants des forces de l'ordre demandent à ce qu'il n'y ait pas de violences envers leurs collègues.Les marins du Syndicat des travailleurs corses, un syndicat nationaliste, bloquaient le navire vendredi 4 mars dans le port d'Ajaccio, pour empêcher des gendarmes mobiles d'accoster en Corse, a constaté une journaliste de franceinfo sur place. Ces forces de l'ordre sont appelées en renfort pour grossir les effectifs déjà sur place et mobilisées après l'agression ce mercredi d'Yvan Colonna.>> Comment l'agression d'Yvan Colonna relance la polémique sur le refus de transférer des détenus corses dans les prisons de l'îleSelon les informations de franceinfo, il n'y a qu'une dizaine de gendarmes à bord du navire, la quasi-totalité des 150 CRS et gendarmes mobiles envoyés en renfort sur l'île - en prévention d'éventuels débordements lors de rassemblements en soutien à Yvan Colonna - étant arrivée dès jeudi. Mais les militants expliquent à franceinfo qu'ils veulent tout de même marquer le coup, en bloquant le bateau en signe de contestation.Alain Mosconi estime que l'envoi de ces renforts est "une provocation supplémentaire" car "il n'y avait pas un maton pour pouvoir surveiller l'intégrité physique d'un homme qui est censé être à l'isolement. Par contre, dans la même journée, on trouve 200 CRS pour les envoyer en Corse", dit-il en gonflant les chiffres.250 passagers coincés à bordLe bateau de Corsica Ferries a dû s'arrêter et jeter l'ancre, ses 250 passagers sont donc coincés à bord. Les militants disent avoir proposé à la préfecture de faire descendre les passagers, sauf la dizaine de forces de l'ordre. La préfecture affirme à franceinfo que les négociations sont en cours ce vendredi en fin de matinée.Yvan Colonna est dans un coma post-anoxique – après privation d'oxygène – depuis son agression par un codétenu condamné pour islamisme radical mercredi à la prison d'Arles, dans les Bouches-du-Rhône. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste".