Corse : scrutin crucial sur son autonomie
Les Corses vont voter, dimanche 3 décembre, pour ou contre la future collectivité territoriale qui remplacera départements et région. Deux camps s'opposent.
L'île de Beauté est face à son destin. Dimanche, les Corses vont devoir faire le grand saut : demeurer un territoire français comme les autres ou renforcer les nationalistes en leur donnant tous les pouvoirs avec un statut unique en France, une quasi-autonomie. Combattre pour l'autonomie sans arme ni cagoule, le visage du nationalisme corse est représenté par Gilles Simeoni. À Ghisoni, petit village de montagne, il connaît chaque habitant. Tous sont acquis à sa cause.
La droite s'oppose aux nationalistes
Séduisant, habile, son discours est rôdé. Il ne prononce jamais le mot "indépendance" et lui préfère le mot "autonomie". Au pouvoir depuis deux ans, les nationalistes ont le vent en poupe. Mais dans les rues d'Ajaccio, le sujet reste tabou. Valérie Bozzi, la candidate des Républicains, met en garde contre une autonomie qu'elle considère comme un danger d'isolement. Jean-Martin Mondoloni, candidat de la droite régionaliste, fait aussi face aux autonomistes. Cette campagne des territoriales prend des airs de référendum pour ou contre l'autonomie. Les Corses auront le dernier mot les 3 et 10 décembre.
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