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Cœur artificiel : une nouvelle implantation "probablement dans quelques semaines"

Après la mort du premier patient à avoir reçu un cœur artificiel, la société Carmat affirme qu'une nouvelle implantation sera tentée. Il s'agira auparavant d'analyser les données de la prothèse sur le patient pionnier. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un employé de la société française Carmat manipule un cœur artificiel développé par l'entreprise, à Vélizy (Yvelines), en septembre 2009. (FRANCK FIFE / AFP)

La mort du premier patient à avoir reçu un cœur artificiel n'interrompt pas les recherches. Le cofondateur de Carmat, Philippe Pouletty, a annoncé lundi 17 mars sur Europe 1 qu'une prochaine implantation du cœur artificiel de la société de biotechnologies serait tentée "probablement dans quelques semaines", une fois terminée l'analyse des données du premier cœur implanté.

Un nouvel essai dépendra de "la conjonction de la disponibilité d'un malade qui répond aux critères et la fin de l'analyse par les ingénieurs de Carmat et les cliniciens, disons probablement dans quelques semaines", a déclaré Philippe Pouletty. Le premier patient, âgé de 76 ans, qui avait reçu le 18 décembre le cœur artificiel conçu par la société Carmat, était décédé le 2 mars. L'implantation, "dans un essai où le critère de succès était de 30 jours", a été jugée probante, a rappelé Carmat.

Un court-circuit en question

"Aujourd'hui, nous ne savons pas quelle est la cause de la mort du patient, on fait des analyses approfondies avant de passer à la prochaine implantation", explique Philippe Poletty, réfutant la possibilité qu'un court-circuit soit la cause de l'arrêt de la prothèse.

"Le cœur s'est arrêté brusquement. Il y a eu un court-circuit. Cela a entraîné un arrêt cardiaque identique à celui que peut présenter un cœur naturel pathologique", a expliqué la veille le professeur Alain Carpentier au Journal du Dimanche dans ce qui reste la seule explication jamais avancée. "La prothèse est un outil complexe, en relation avec le système vasculaire du patient et l'unité d'alimentation, toute simplification excessive est fausse", balaye de son côté le cofondateur de Carmat. 

Au lendemain du décès le 2 mars du premier patient, 75 jours après l'implantation d'un cœur artificiel, Carmat avait annoncé maintenir son programme d'essais qui comprenait quatre patients "au pronostic vital engagé à brève échéance". Le programme d'essai "n'est pas du tout remis en cause puisque le concept général est validé", précisait alors le professeur Latrémouille, qui avait pratiqué l'intervention.

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