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François Hollande récolte des soutiens à droite

Comme Fadela Amara l'a annoncé mardi soir, d'autres ministres de "l'ouverture" de Sarkozy ou membres du clan Chirac ont affiché depuis lundi leur soutien au candidat socialiste.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Fadela Amara et Martin Hirsch, à l'Assemblée nationale le 24 mars 2009. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Humour corrézien" ? L'explication de Jacques Chirac après avoir annoncé son soutien à François Hollande doit faire de moins en moins rire Nicolas Sarkozy. Corinne Lepage, Azouz Begag, Martin Hirsch, Fadela Amara et Brigitte Girardin, tous anciens ministres de Chirac ou Sarkozy, ont annoncé qu'ils voteraient pour le candidat socialiste à la présidentielle. Après les people mais aussi les économistes sur Le Monde, François Hollande rassemble des soutiens politiques symboliques.

Hirsch, Amara, les déçus de l'ouverture ?

Ils étaient entrés au gouvernement Sarkozy en 2007, mais tendent la main à Hollande en 2012, Martin Hirsch en tête. "J'ai l'intention de voter pour François Hollande", a annoncé lundi 16 avril l'ancien haut-commissaire aux Solidarités actives de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2010. Le créateur du RSA a affirmé que le candidat socialiste lui avait demandé "régulièrement (son) avis depuis un an sur les questions de jeunesse, de pauvreté, de lutte contre les conflits d'intérêts, de régulation des hauts revenus (…), autant de sujets-clés à (mes) yeux". Et de parer aux accusations d'"opportunisme politique" : "Je n'attends strictement aucune récompense de mon choix", ajoute-t-il.

Mardi 17 avril, Fadela Amara lui a emboîté le pas. La fondatrice de l'association Ni putes ni soumises a déclaré à Libération que le candidat socialiste, qui aura son vote, était "un ami" qu'elle considère comme "le plus intelligent à gauche". Fadela Amara, devenue secrétaire d'Etat à la Politique de la ville sous Sarkozy en 2007 - alors qu'elle avait été "23 ans au Parti socialiste" - ne tarit pas d'éloges sur François Hollande, "un humaniste" qui "a beaucoup d'humour".

Les ministres chiraquiens

Mardi, plusieurs chiraquiens ont suivi le mouvement. "Je suis tout à fait cohérente avec ce que j'ai toujours dit, à savoir que je ne veux pas la réélection de Nicolas Sarkozy", a déclaré Corinne Lepage, ministre de l'Environnement de 1995 à 1997. Cette année, la députée européenne élue en 2009 sous l'étiquette MoDem a dû jeter l'éponge, faute d'avoir recueilli les 500 parrainages nécessaires. "Je ne suis pas socialiste (…) mais je salue notamment l'effort qu'il fait en direction de la transition énergétique et pour la réduction du nucléaire", a-t-elle précisé.

"Souhaitant mettre fin à une politique qui, pendant cinq ans, a affaibli notre pays, a divisé les Français (…) mon vote personnel se portera sur François Hollande dès le premier tour", a écrit à l'AFP Brigitte Girardin, ex-ministre de l'Outre-mer et proche de Dominique de Villepin. Un ancien ministre de ce dernier, Azouz Begag, "qui a longtemps navigué d'une rive à l'autre", fera de même, d'après Le Monde.

L'ex-ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon (2002-2004) figurait derrière François Hollande dimanche 15 avril, au meeting de Vincennes, avec l'ex-conseiller de Jacques Chirac, Hugues Renson.

La famille Chirac

L'ancien judoka Thierry Rey, père de l'unique petit-fils de Jacques Chirac, était aussi à Vincennes. Et les rumeurs vont bon train concernant Claude Chirac et son époux Frédéric Salat-Baroux.

A l'arrivée, dans la famille de l'ex-président de la République, seule Bernadette a apporté son soutien public à Nicolas Sarkozy, avec des chiraquiens jouant encore un rôle de premier plan : Jean-François Copé, François Baroin, Christian Jacob.

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