Cet article date de plus de neuf ans.

Chikungunya : début d'épidémie aux Antilles

Le virus du chikungunya est désormais à portée d'avion. Deux cas ont été confirmés et un certain nombre de "cas évocateurs" ont été recencés sur l'île de Saint-Martin. 

Article rédigé par Agence AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le moustique tigre, vecteur de la dengue et du chikungunya, fait l'objet d'une surveillance renforcée en France depuis le 1er mai 2012. (DURAND FLORENCE / SIPA)

Le virus du chikungunya, transmis par un moustique et qui provoque forte fièvre, douleurs articulaires et musculaires, a fait son apparition aux Antilles où un début d'épidémie est enregistré à Saint-Martin, a-t-on appris auprès de l'ARS de Guadeloupe et Saint-Martin.

Un certain nombre de "cas évocateurs de chikungunya" ont été recensés dans l'île franco-néerlandaise de Saint-Martin où les personnes atteintes ont souvent été traitées pour la dengue, une forte fièvre s'accompagnant de douleurs exclusivement musculaires et de maux de tête, endémique dans les Caraïbes et transmise également par les moustiques.

Le chikungunya était jusqu'alors inconnu dans cette région et peu de prélèvements aux fins d'analyses biologiques ont été effectués, selon des sources médicales.

Selon l'Agence régionale de santé (ARS), deux cas ont été confirmés début décembre par le Centre national de référence de Marseille.

Un dispositif de surveillance renforcé a été mis en place et des études épidémio-entomologiques lancées à Saint-Martin, où l'ARS fait procéder à des pulvérisations mobiles d'insecticide et a appelé la population à assécher les gîtes larvaires d'eaux stagnantes qui permettent aux moustiques de se reproduire.

Le chikungunya est transmis à Saint-Martin, indique l'ARS, par le moustique Aedes Aegypti également transmetteur de la dengue.

L'infection par le virus du chikungunya se traduit, entre 4 et 7 jours après la piqûre du moustique infectant, par une fièvre d'apparition brutale, supérieure ou égale à 38,5 degrés accompagnée de douleurs articulaires, particulièrement intenses et incapacitantes, touchant surtout les poignets, les chevilles et les phalanges.

Elle se manifeste en outre par des douleurs musculaires et maux de tête, une fatigue importante et une éruption cutanée ainsi que par des démangeaisons notamment au niveau de la voute plantaire, parfois par des hémorragies bénignes au niveau des gencives, en particulier chez les enfants.

La majorité des signes cliniques dure en moyenne 5 à 10 jours, mais les douleurs articulaires peuvent subsister plus longtemps. Les formes graves nécessitant une hospitalisation sont rares, précise l'ARS.

Prolongez votre lecture autour de ce sujet

tout l'univers France

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.