"Comment avez-vous vécu l'éviction de Delphine Batho ?" "Mal." Dans une interview accordée au Monde, jeudi 4 juillet, Cécile Duflot n'hésite pas. Après le limogeage de la ministre de l'Ecologie, la ministre du Logement et ancienne patronne d'Europe Ecologie-Les Verts revient sur la décision des écologistes de rester au gouvernement. "Je suis obligée de reconnaître que je me suis posé [la question de rester ministre] hier", confie Cécile Duflot, qui s'interroge, sans répondre : "La question était de savoir comment on analysait le départ de Delphine Batho : était-ce une question personnelle ou un signal négatif de plus pour l'écologie ?"Sans reprendre le qualificatif de "mauvais", utilisé par la ministre évincée pour qualifier le budget de l'Ecologie, Cécile Duflot juge sévèrement l'enveloppe accordée à ce ministère : "Chacun voit bien qu'il faut aller beaucoup plus loin en matière de transition énergétique (…). L'urgence commande d'accélérer le rythme." Et d'ajouter, à destination de Jean-Marc Ayrault et François Hollande : "Pour moi, apparaît la nécessité d'un véritable second souffle."