Ce samedi est la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme
En France, le Collectif autisme juge "désastreuse" la prise en charge des 600.000 personnes atteintes de cette maladie.
La ministre de la Solidarité, Roselyne Bachelot, vient de confier à l'ex-secrétaire d'Etat Valérie Létard une mission sur le plan autisme 2008-2010. Leque plan a subi des "retards", aux dires mêmes du ministère.
Selon le communiqué du ministère, ces "retards" concernent "notamment (...) les développements de formations adaptées" et "l'amélioration de la prise en charge des adultes avec autisme ou TED" (troubles envahissants du développement).
En France, la prise en charge des autistes est un problème récurrent depuis des décennies, et un drame pour les familles. Celles doivent souvent se débrouiller par elles-mêmes, et mettre en place des solutions parfois complexes et coûteuses. Certaines d'entre elles se voient ainsi contraintes de placer leurs enfants à l'étranger, notamment en Belgique.
Le Collectif autisme, qui rassemble les cinq fédérations d'associations de parents d'enfants autistes présentes dans l'Hexagone, "a décidé de saisir" le Conseil économique et social "pour réaliser une étude permettant d'évaluer la situation économique et social de ce handicap pour la collectivité". Selon lui, "une meilleure prise en charge précoce fera considérablement diminuer le coût économique et social de ce handicap pour la collectivité".
Quelle scolarisation ?
Le collectif vient par ailleurs de lancer une campagne pour la scolarisation des plus de 80.000 enfants autistes. "Huit enfants sur dix n'ont pas accès à l'école ordinaire, faute de moyens et de formation suffisante des équipes pédagogiques", écrit-il.
"Seuls 15 % des enfants autistes ont accès à l'école", affirme le collectif. "30 % sont accueillis en instituts médico-éducatifs ou hôpitaux de jour. Plus de la moitié n'est donc accueillie nulle part", poursuit son communiqué. La loi de 2005 affirme le droit pour chaque enfant d'être inscrit dans l'école la plus proche de son domicile.
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