Câlinothérapie à l'Elysée pour les parlementaires UMP
Pas question que les troupes faiblissent à l'approche de l'élection. Alors que beaucoup de parlementaires UMP doutent, Nicolas Sarkozy a cherché à les rassurer ce matin autour d'un buffet à l'Elysée.
"On me dit suicidaire, je suis le suicidaire le plus en forme de France." Pas question pour Nicolas Sarkozy de laisser les parlementaires UMP douter plus longtemps. Convoqués d'urgence à l'Elysée mardi 31 janvier, ils ont été chouchoutés par un président soucieux qu'aucun ne manque à l'appel pour voter les dernières réformes ou quand il déclarera sa candidature.
Du coup, "il n'a pas mégoté sur les phrases choc", rapporte RTL, qui cite en vrac : "On me présente comme un risque-tout, je suis très réfléchi" ; "la présidentielle est un marathon avec 42 kilomètres de sprint" ou encore "l'attente fait monter le désir".
Mais au-delà du calendrier de l'annonce de sa candidature, qui fait trépigner quelques députés, la majorité doute surtout du bien-fondé de la TVA sociale, très impopulaire à l'approche d'un si grand rendez-vous électoral. Certains s'en étaient même ouverts à la presse, affirmant se concentrer sur leur campagne locale, quitte à faire le minimum syndical pour la présidentielle.
Très applaudi, même si certains députés rechignent encore
Fidèle à sa ligne depuis le début, Nicolas Sarkozy a remis sur le tapis le côté "courageux" d'une telle mesure. "La vérité, c'est que le peuple Français est plus courageux que les élites qui baissent les bras", cite Valérie Rosso-Debord sur son compte Twitter. Mais, parmi les plus critiques du moment, Chantal Brunel, députée UMP de Seine-et-Marne, n'est pas tout à fait convaincue. Invitée de RTL, elle regrette : "J'aurais aimé qu'il y ait un geste, un volet social qui accompagne cette TVA sociale." Et espère encore quelque chose du côté "du débat autour de la prime pour l'emploi".
Autre frondeur, le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca, lui, a décliné l'invitation de Nicolas Sarkozy : "J'ai mieux à faire que répondre à la convocation du banc et de l'arrière banc de la majorité pour un lavage de cerveaux collectif". Interrogé par Le Monde, il ne décolère pas : "Annoncer une mesure impopulaire qui ne prendra effet qu'à l'automne, c'est dérouler le tapis rouge aux socialistes".
"Je vous demande d'être patients et de ne pas tomber dans tous les pièges. Le moment n'est pas encore venu", a martelé Nicolas Sarkozy, selon les nombreuses fuites diffusées sur Twitter. Le président aurait été largement applaudi par sa majorité. De là à avoir levé tous les doutes...
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