Bretagne : l’Abeille Bourbon, sentinelle du rail d’Ouessant
Quand la mer gronde, les navires tremblent. Un incendie en salle des machines a rendu un navire marchant incontrôlable. L’Abeille Bourbon doit le rattraper au plus vite, avant qu’il ne s’échoue sur les côtes. "Dès qu’il y a du mauvais temps, plus rien n’est pareil. Tout change, il faut être à l’affût de tout", confie un sauveteur. L’équipage a déjà été évacué par hélicoptère. Reste le monstre des mers, parti à la dérive. Un périple de plus de 15 heures, sans dormir, pour ramener le navire qui se dirigeait vers la Turquie à l’abri, dans la rade de Brest (Finistère).
Un équipage anonyme
"On a toujours des frayeurs. Quelqu’un qui n’aurait pas peur, je pense que [ça ne serait] peut-être pas tout à fait normal non plus. Mais c’est ce qui nous forge aussi", commente un marin. Une catastrophe a été évitée de justesse, dans la nuit. L’Abeille est déjà sortie quatre fois depuis l’automne. Les craintes des marées noires sont toujours présentes. Les Abeilles sont d’ailleurs nées de ces catastrophes maritimes, qui ont forgé la légende de l’un des plus puissants navires de remorquage au monde, et de son équipage de héros anonymes.
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