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Violences à Dijon : "La mairie est dépassée par ce qu'elle a laissé s'installer" selon Emmanuel Bichot, conseiller municipal LR de la ville

Emmanuel Bichot, conseiller municipal LR de Dijon et candidat Agir pour Dijon aux municipales était l'invité de franceinfo ce lundi 15 juin. Il a réagi aux violences qui touchent la ville depuis trois jours. Un peu plus tôt le maire, François Rebsamen lançait un appel au calme.

Article rédigé par franceinfo
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Des camions de gendarmerie passent devant un véhicule carbonisé après plusieurs jours de violences entre communautés à Dijon (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

"La mairie est dépassée" estime Emmanuel Bichot, conseiller municipal LR de Dijon et candidat Agir pour Dijon aux élections municipales. Il réagissait sur franceinfo, ce lundi 15 juin, après les violences qui ont touché le quartier des grésilles à Dijon (Côte-d'Or) depuis trois jours.


"Cela fait des années qu'on dénonce une gestion clientéliste et communautariste des quartiers par la mairie de Dijon", souligne Emmanuel Bichot. Cela a conduit "à laisser s'installer toute une activité de trafic de drogue sous la houlette de quelques familles qui manifestement bénéficient d'une certaine protection".

Choqué mais pas surpris

Emmanuel Bichot conseiller municipal LR de Dijon

sur franceinfo

Emmanuel Bichot se dit "choqué par ces scènes de guerre civile", mais avoue ne pas être "complétement surpris". Le candidat aux municipales à Dijon dénonce le fait qu'il y a "moins d'une semaine, la plupart de l'équipe municipale défilait" selon lui "au cri de, on déteste la police". L'élu LR s'étonne que "moins de 6 jours après, les mêmes appellent la police au secours".

Emmanuel Bichot demande "un couvre-feu" et espère que "les renforts vont suffire à maitriser la situation cette nuit", car la situation est "très pesante" pour la population qui est "inquiète voire terrorisée".

Le maire de Dijon lance un appel au calme

Sur franceinfo, François Rebsamen a lancé un nouvel "appel au calme" ce lundi après les nouveaux incidents en fin de journée dans le quartier des Grésilles. "Rentrez-chez vous s’il vous plait, les Tchétchènes ne sont pas là" a notamment demandé M. Rebsamen aux habitants de Dijon.

"Maintenant que les Tchétchènes sont partis, les petits caïds de ce quartier et des alentours sont venus faire de l'autodéfense du quartier, en cas de nouvelles attaques des Tchétchènes", a expliqué M. Rebsamen alors que plusieurs dizaines de jeunes cagoulés, venus des quartiers de Dijon et de la commune voisine de Chenôve ont incendié trois voitures et des poubelles ce lundi après-midi selon France Bleu Bourgogne.

Le maire demande plus de policiers dans la ville

"Les forces de l'ordre sont là pour assurer la sécurité d'un quartier. Je tiens à leur rendre hommage : la police nationale et les gendarmes sont en nombre ce soir sur Dijon" a rappelé M. Rebsamen qui assure qu'ils sont "en nombre suffisant pour assurer la sécurité de ce quartier".

Si le renseignement territorial avait pu fournir ces informations, la police aurait pu se préparer. Mais le premier soir où sont arrivées les voitures des Tchétchènes, il devait y avoir huit policiers en faction au centre-ville

François Rebsamen, maire de Dijon

sur franceinfo

Le maire de la ville a aussi lancé un appel au ministère de l’Intérieur : "Il faut absolument qu'il y ait plus d'effectifs de police dans nos villes. Cela est vrai à Dijon, à Nice et à Lille. Cela est vrai dans toutes les grandes villes de France. Nous manquons d’effectifs de police (…). Il faut absolument qu'on ait des effectifs supplémentaires pour permettre l'État de droit dans l'ensemble des quartiers de la République".

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